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PORTRAITS
Jacques Barrot :
A l'issue d'un scrutin sans surprise, puisqu'il était l'unique candidat, Jacques Barrot a été élu président du groupe UMP
au Palais Bourbon. Soutenu par
Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé, il se voit confié un poste très sensible.
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Samedi 22 juin 2002.
Rachida Sellem
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Cet homme né le 3 février 1937 à Yssingeaux ( Haute-Loire ) n'est pas un débutant puiqu'il est devenu député UDF de Haute-Loire
pour la première fois en 1967 en remplacement de son père décédé. Cela fait 57 ans que la première circonscription de Haute-Loire
à un "Barrot" pour député.
Président du Conseil général de Haute-Loire, il a également occupé à plusieurs reprises des fonctions ministérielles.
- Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'équipement, chargé du logement
de 1974 à 1976.
- Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'équipement, chargé du logement
de 1976 à 1977.
- Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'équipement et de l'aménagement du territoire, chargé du logement
de 1977 à 1978.
- Ministre du commerce et de l'artisanat
de 1978 à 1979.
- Ministre de la santé et de la sécurité sociale
de 1979 à 1981.
- Ministre du travail, du dialogue social et de la participation
en 1995.
- Ministre du travail et des affaires sociales
de 1995 à 1997.
Ce démocrate-chrétien,
catholique pratiquant fut tour à tour, giscardien, puis barriste, puis
balladurien, et enfin, le temps du dernier septennat, chiraquien.
Lors de la dernière campagne présidentielle, Jacques Barrot refuse
de suivre le Président de son parti, François Bayrou lui préférant, Jacques Chirac.
Chiraquien de la première heure, il fit partie avec Jean-Pierre Raffarin,
Dominique Perben, Michel Barnier du cercle restreint qui prépara activement la campagne du président sortant.
Il était donc le seul à n'avoir pas obtenu de "récompense" pour ses bons et loyaux services.
Si Jacques Barrot aime le pouvoir, il est aussi un homme de dossier qui aime le travail sans lequel
avoue-t-il, il s'ennuie. Cet homme rempli de qualités est toutefois handicapé par un manque de charisme évident.
Jacques Barrot s'il fut toujours un ministre apprécié par ses collègues et notamment
par Alain Juppé, n'a jamais obtenu de grand ministère comme Bercy, l'Intérieur ou la Défense.
Il fut en son temps candidat à la
présidence du CDS (Centre des démocrates sociaux, l'ex-parti centriste), contre Pierre Méhaignerie. Il perdit la bagarre et
dut se contenter du secrétariat général du parti.
Cette fonction lui causa quelques soucis puisqu'en 1997, il fut inquiété dans une affaire de caisse noire du
financement du CDS.
La présidence de l'UMP est donc une consécration même si elle risque de ne pas être
de tout repos surtout pour un homme qui confesse ne pas supporter
les conflits. Comme beaucoup de centristes, il déteste qu'on mette en doute
ses convictions et son inflexibilité : «Ce n'est pas parce que je suis centriste que je suis
mou.» explique-t-il.
Mais, il va falloir maintenant qu'il le démontre au sein d'un groupe nombreux
et souvent indiscipliné et dont le centre de gravité se situe bien
plus à droite qu'au centre. Dès cette semaine, il va d'ailleurs devoir arbitrer
le duel Balladur-Debré, qui sont tous deux candidats au poste convoité de Président de l'Assemblée Nationale.
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