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Lundi 28 octobre 2002
Mis en ligne le :
28/10/2002
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Monsieur le ministre de l’intérieur.
Hier à Paris XVIème, vers deux heures de l’après-midi, j’étais en RTT de la fonction
publique et je rentrais très calmement chez moi ! Tout à coup, j’ai vu une femme très
vulgaire qui se livrait à la prostitution active. Pour vous aider dans votre travail
de rétablissement de la sécurité, je me suis bien cachée pour surveiller son manège
et j’ai tout noté. Ses vêtements étaient très provocateurs. Elle était toute en
bleue, genre stroumpfette, mais évidemment en très, très vulgaire. Elle était fortement
maquillée. Dans sa main, il y avaient un stylo et un carnet sur lequel, elle semblait
prendre des notes. Je ne parvenais pas à comprendre son manège. Elle arpentait tout
le trottoir et s’arrêtait à chaque voiture et elle tentait même d’ouvrir la porte.
Mon Dieu comme je vous l’ai dit, elle était vulgaire mais jamais passive. Elle était
au contraire très, très active et elle me faisait énormément peur. Monsieur le
Ministre, elle rentre complètement dans l’objet de votre loi sécuritaire.
Elle tournait autour de la voiture et elle prenait son carnet et elle écrivait
assez longtemps et ensuite, elle le posait sur le pare-brise. Elle a fait la même chose
au moins 20 fois et cela en toute impunité. Je vous signale même qu’un policier semblait
très bien la connaître puisqu’il lui a dit bonjour. Je vais tenter de vous communiquer
son matricule car cela pourra sans doute vous aider à le sanctionner. J’ai bien vérifié
la façon dont elle exerçait la prostitution : son bloc était de forme rectangulaire et elle
le bloquait grâce à la pression exercée par l’essuie glace de l’automobile. J’ai regardé
et j’ai vu par exemple, qu’elle leur réclamait de l’argent au moins 270 francs.
Donc je crois que j’ai découvert une filière de prostitution et de racket très,
très organisés. Vous trouverez dans la page jointe, les numéros des véhicules afin que
vous puissiez retrouver les différents propriétaires qui sont des clients et qui à ce
titre doivent être punis.
Je pense que vous avez tous les éléments pour pouvoir arrêter
ces personnes et pour leur mettre une bonne amende. Bon, je les garderais à l’œil et
j’espère qu’une brigade pourra bientôt les arrêter même si je sais qu’il seront bientôt
dehors mais que voulez-vous ?
Voilà, ce que je voulais porter à votre connaissance Monsieur le Ministre
j’espère vous avoir été très utile dans votre lutte contre l’insécurité.
PS : je désire toujours conserver l’anonymat.
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