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POLITIQUE
L'intégration : les orientations du gouvernement

Jeudi 24 octobre, le Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin a lancé en compagnie du Ministres des Affaires Sociales, l'installation des dix-huit nouveaux membres du HCI, le Haut Conseil à l'Intégration. A cette occasion, le chef du gouvernement a précisé les grandes orientations de la politique d'intégration.


vendredi 25 octobre 2002

Aïcha Nedji

Mis en ligne le : 28/10/2002

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Jean-Pierre Raffarin
 
"J’ai fait de la restauration de l’autorité républicaine l’une des premières priorités de mon gouvernement et je sais que nous réussirons dans ce domaine si certains ne sont pas laissés au bord de la route."

 

Jean-Pierre Raffarin a affirmé jeudi dernier, sa volonté de faire de l'intégration un véritable "objectif politique". Dans ce domaine, il a défini les trois piliers qui conduiront l'action gouvernementale : une politique d'immigration "assumée", un projet d'intégration "renouvelé", une lutte contre les discriminations "repensée".

Une politique d'immigration "assumée"

Pour le Premier Ministre, une politique d'immigration "assumée" doit se traduire par une maîtrise de l'immigration parce qu'il est responsable de reconnaître "qu’il est tout simplement impossible d’accueillir sur notre sol tous ceux qui le désireraient".
Pour ce faire, le locataire de Matignon propose une réforme du droit d'asile et une réorganisation de la politique du retour. Mais pour être efficace, l'Europe devra poursuivre "son travail de concertation et de définition d’outils communs".

Un projet d'intégration "renouvelé"

Pour accueillir dignement les immigrés, le Premier Ministre propose la mise en place d'un "contrat républicain" prévoyant une formation linguistique ainsi que des formations professionnelles. Ce contrat devra également contribuer "à faire connaître et partager les valeurs de la société française, dans le respect de la diversité de chacun".
Selon Jean-Pierre Raffarin, la politique de l’intégration s'inscrit dans la réalisation "d’un projet civique partagé" parce que "chacun sur le sol de France doit être en mesure de trouver sa place". Le Premier Ministre a rappelé la place primordiale de l'éducation dans ce domaine qui est "un levier de la politique d’intégration, au même titre que les politiques sociales ou la politique de la Ville. Leur bonne coordination est essentielle et je veillerai personnellement à leur efficacité". Le chef du gouvernement a également fait remarquer que dans les principes Républicains si souvent cités, il y avait "la fraternité", une valeur selon lui, trop souvent négligée. Après avoir relevé l'importance du travail dans le processus d'intégration, il a déclaré qu'une attention particulière sera portée "aux jeunes diplômés qui ne doivent plus se retrouver confrontés à des handicaps spécifiques du fait de leur patronyme ou de leur adresse".
Mais le Premier Ministre a souligné que l'intégration avait aussi "une dimension personnelle" et certains jeunes ont aujourd'hui un vrai problème identitaire : "On connaît les effets d’une mémoire familiale mal assumée ou ignorée sur le développement de la personnalité d’un individu". Pour tenter d'y remédier, Jean-Pierre Raffarin propose la création d'un "lieu de mémoire consacré à l'immigration".
Mais il ne faut pas non plus négliger "la dimension religieuse" a-t-il souligné en ajoutant que le principe de laïcité ne vise pas à l'occulter, elle doit au contraire pouvoir "s'épanouir", Dans cette optique, l'organisation de l'islam de France se poursuit.
Jean-Pierre Raffarin a en suite rappelé, l'importance des collectivités locales dans cette mission d'intégration; La "République des proximités" issue de la décentralisation favorisera cette "cohésion territoriale et sociale de la Nation".

Une lutte contre les discriminations "repensée"

Mais le combat pour l'intégration passera aussi par la lutte contre l'intolérance : "Il n’y aura pas de tolérance pour l’intolérance !" a affirmé le ministre en ajoutant qu'il fallait combattre contre les discriminations de la vie quotidienne : en matière d'accès à l’emploi, au logement, aux loisirs…
Le gouvernement a engagé des travaux en vue de créer une autorité administrative indépendante chargée de lutter contre toutes les formes de discriminiation. Le gouvernement s'attachera également à promouvoir "l'exemplarité". L'année de l'Algérie organisée en 2003 en sera une occasion parmi d'autres.

Le droit de vote et l'acquisition de la nationalité

Pour les étrangers qui vivent en France depuis longtemps et qui souhaitent participer à la vie locale, il est plus judicieux de "clarifier les conditions d’attribution de la nationalité française". que de leur octroyer le droit de vote, a expliqué le Premier ministre. "N'ouvrons pas la porte du droit de vote aux étrangers pour refermer celle de l'accès à la nationalité".

Le rôle du HCI

Le HCI créé en 1989 va devoir "contribuer par ses propositions et ses suggestions à éclairer le gouvernement" sur ces trois objectifs principaux. Pour y parvenir, il sera doté de moyens nouveaux. Enfin, le Premier ministre prévoit d'engager une réflexion globale sur l'intégration dans les ministères. Une réunion d'un Comité interministériel se tiendra au premier trimestre 2003. Ce comité abordera différents thèmes comme le contrat d’accueil, la question de l’emploi, l’autorité administrative de lutte contre les discriminations et la promotion sociale dans les quartiers en difficulté.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :

• Le discours intégral du Premier Ministre

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