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Mercredi 8 janvier 2003
Farid touati
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Parmi les personnalités présentes, réunies à la synagogue du XVème il y avait outre, Bertrand Delanoë, le Maire de Paris, le Ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy, le ministre délégué à la Ville Jean-Louis Borloo, le ministre délégué aux libertés locales Patrick Devejian, le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon ainsi que quatre anciens Premiers ministres, Edouard Balladur, Alain Juppé, Laurent Fabius, et Lionel Jospin.
Jack Lang, Le président du conseil régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, le président de SOS Racisme, Malek Boutih et le chanteur Guy Béart avaient fait eux aussi, le déplacement.
L'archevêque de Paris Mgr Jean-Marie Lustiger, le pasteur Jean-Arnold de Clermont ainsi que le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur étaient également présents. Ce dernier a a évoqué "une communauté (juive) si chère à l'Islam" et déclaré qu'"attenter à une vie, c'est attenter à toute l'humanité".
«J'ai été plus sensible à la présence des dignitaires religieux qu'à celle des personnalités», a souligné le rabbin, juste après l'office. Ce religieux compte bien poursuivre son dialogue inter-religieux et le rendre encore plus concret. Tel sera le cas à condition "de marcher ensemble dans la rue dans Paris, de manifester dans Paris, de prier ensemble et d'être plus dans l'action que dans l'intention.» a-t-il plaidé.
Un représentant des synagogues de Grande-Bretagne a lu un message de Tony Blair dans lequel ce dernier a fait part de son "horreur" devant cette agression. Le Premier ministre britannique a appelé "les personnes de toute confession à s'unir pour rejeter la violence en cette période difficile" tout en saluant les efforts passés et présents des gouvernements français pour empêcher de tels actes.
"Toutes les religions ont leurs fanatiques qui dénaturent leur message" a dit le rabbin Daniel Farhi, le père du rabbin agressé. "Il faut fraterniser d'urgence avec ceux qui ne savent pas que la fraternité s'étend au-delà de leur clan" a-t-il ajouté.
Gabriel Farhi très ému, a tenu à remercier tous ceux qui lui ont apporté soutiens et encouragements. "Votre solidarité est précieuse" a-t-il déclaré. Il a fait état de "milliers" de témoignages d'amitié. Mais "deux m'ont profondément choqué", ceux de Bruno Mégret et Jean-Marie Le Pen.
"Je ne veux pas que cet attentat soit récupéré par eux", a-t-il ajouté.
A M. Delanoë, victime d'une violente agression début octobre, il a dit: "Ce n'est pas un coup de couteau qui nous rapproche mais une amitié profonde".
Le rabbin a souhaité également "écarter la rumeur ou les propos que certains médias ont mis dans ma bouche qui laissent supposer que mon agresseur était un co-religionnaire extrémiste. Je ne veux pas concevoir qu'un autre juif ait pu m'agresser».
Il a demandé au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, un renforcement de la sécurité autour des lieux de culte tout en précisant qu'il ne croyait pas à une montée de l'antisémitisme en France : «Je ne suis pas de ceux qui pensent que la France est un pays antisémite».
«Le plus perturbant, psychologiquement c'est de ne pouvoir mettre un nom et un visage sur cet agresseur.» a-t-il reconnu.
L'auteur de l'agression n'a toujours pas été identifié et il court toujours.
Le rabbin convie tous ceux qui le désirent à une prière rue Pétion samedi prochain à 18h30.
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