Déclin de la religion catholique
Selon Danièle Hervieu-Léger, directrice d'études à l'école des Hautes études en sciences sociales, le déclin du catholicisme débute dans les années 1945-1950 connaissant une brusque accélération au début des années 70.
En 1981, 71% des Français affirment leur appartenance au catholicisme alors qu'ils ne sont plus que 53% en 1999.
La pratique est elle aussi en chute libre :
en 1981, 18% des Français déclarent pratiquer au moins une fois par mois. En 2001, ils ne sont plus que 12%.
En ce qui concerne la messe hebdomadaire, c'est une chute brutale, ils sont moins moins de 8% à s'y rendre.
Depuis 10 ans, la pratique a connu une baisse sensible de 35%.
Quant aux jeunes (18-29 ans), ils sont moins de 2% à se rendre à l'église chaque dimanche.
Le nombre des baptêmes est lui aussi en chute libre. A la fin des années 60, 4 enfants sur 5 étaient baptisés. En 2000, c'est un enfant sur deux. On prévoit qu'en 2020, ils ne seront plus que d'un enfant sur trois.
Au niveau des vocations, les chiffres ne sont guère plus encourageants :
Il y avait 41 000 prêtres en 1965, 35 000 en 1975. En 2000, ils sont 20 000 dont un tiers seulement à moins de 66 ans. A ce rythme, la France il devrait y avoir 6000 à 7000 prêtres en 2020.
Il y avait 37 500 paroisses en 1983 et 14 200 avaient un prêtre résident. En 1996, on en compte 30 700 et parmi elles 8 800 possèdent un prêtre à demeure.
Malgré tout ces chiffres inquitéants, le catholicisme reste dynamique. Ainsi, on constate suite au déficit du clergé un engagement des impressionnant des laïcs. Ils seraient 600 000, dont une écrasante majorité de femmes à s'engager dans cette voie. Certains s'occupent même de paroisses 845 en 2001 contre 28 en 1983.
Le nombre de diacres augmentent aussi très rapidement : 1 500 en 2001. On prévoit qu'ils seront 3 500 en 2020.
L'église catholique dispose également toujours d'un fort pouvoir de mobilisation comme le prouve les rassemblements de jeunes et les pélerinages.
Mais le tassement semble malgré tout inévitable puisque l'implication des jeunes reste un phénomène isolé.