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POLITIQUE
Le torchon brûle dans le grand parti de l'union.

Moins d'un mois après l'élection du Président de l'UMP, l'affrontement Sarkozy-Juppé reprend de plus belle. L'objet de la querelle : Brice Hortefeux, un fidèle de longue date dont le nom ne figure pas dans la liste des secrétaires généraux adjoints. Tout le monde s'attendait à un retour de bâton. Celui-ci ne s'est pas fait attendre.


Lundi 02 décembre 2002

Hamid Bellahcem

Mis en ligne le : 03/12/2002

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Samedi : Nicolas Sarkozy déterre la hache de guerre.

Les élus parisiens de l'UMP n'auraient pour rien au monde manqué la réunion d'Enghien-les-Bains organisée ce week-end. Une nouvelle union si prometteuse cela se fête ! En fait d'union, ils ont assisté en direct à une véritable déclaration de guerre faite par le ministre de l'intérieur au tout nouveau président de l'UMP, Alain Juppé.
Ce n'est pas une nouveauté, les deux hommes ne s'apprécient pas beaucoup et depuis quinze jours, les choses étaient loin de s'arranger. Nicolas Sarkozy n'avait pas du tout apprécié l'accueil qui lui avait été réservé le 17 novembre dernier, lors du congrès fondateur de l'UMP. Selon, le ministre, la sono avait été montée " à bloc " pour couvrir le bruit des applaudissements du public lors de son entrée en scène.

Puis ce fut l'affaire, Brice Hortefeux, un sarkozien de la première heure. Lors du congrès fondateur du 17 novembre au Bourget, Nicolas Sarkozy avait manifesté le désir de voir son fidèle lieutenant, rejoindre le secrétariat général du grand parti unique. Alain Juppé avait proposé de le nommer conseiller politique. Le ministre favori des français avait refusé. Lundi 25 novembre : le maire de Bordeaux continue le bras de fer et amène une nouvelle proposition : Brice Hortefeux sera secrétaire national, échelon inférieur à celui réclamé. Nouveau refus. Les proches du Ministre de l'intérieur font savoir que M.Juppé veut verrouiller le parti. Ce dernier s'en défend : " Nous n'avons pas voulu constituer de chapelle et moins encore d'écurie, au sein de l'équipe dirigeante. Je lui ai proposé un poste de secrétaire national, mais cela ne correspondait pas à ses aspirations " explique-t-il. Tout le monde se doutait que l'affaire n'en resterait pas là ! Samedi, devant des élus de Paris venus fêter la nouvelle union, Nicolas Sarkozy n'a pas manqué d'égratigner son adversaire dénonçant notamment, " l'esprit de sectarisme " du maire de Bordeaux. Sans jamais le désigner, il dresse un portrait incisif avant de lancer : "Il n'y a que les faibles qui se referment et qui se privent des compétences des autres. Aucune ambition ne sera satisfaite sur la division et sur la fermeture". Il n'hésite pas non plus à le rappeler à l'ordre : "L'union, ça se construit et, au fond, ça se mérite. Les unions qui ne sont faites que par intérêt particulier ne sont pas durables". Parce que c'est bien connu, Nicolas Sarkozy n'a lui, aucune intention particulière. Les calculs, les basses manœuvres, cela ne l'intéresse pas ! Il a d'autres chats à fouetter !

Aux journalistes, Nicolas Sarkozy s'est défendu de vouloir polémiquer avec Alain Juppé : "Mais cela ne veut pas dire que je suis sourd ou aveugle. Cela veut dire que j'ai décidé d'apporter mon écot à l'union et s'il le faut, pour plusieurs personnes à la fois". Le locataire de la place Beauvau quitta la réunion avant l'arrivée du Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin. Ce dernier n'a plus qu'à compter les points et à reprendre son rôle de " grand rassembleur ". Le grand communicateur sait que cette guerre des chefs à laquelle se livrent les deux hommes détruit leur image lentement mais sûrement. Alors le Premier Ministre préfère prendre de la hauteur en plaidant : "On ne travaille pas les uns contre les autres". En fait, la guerre risque de faire deux victimes et un grand vainqueur !

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