Après une perquisition fructueuse, ils ont été placés en garde à vue. Les découvertes faites à leur domicile confortent la possibilité d'un attentat chimique sur le territoire français. Ces arrestations interviennent dans le cadre de l'information judiciaire ouverte le 13 novembre dernier sur les filières tchétchènes. Les quatre personnes interpellées parmi lesquelles figure une femme, étaient étroitement surveillées depuis plusieurs semaines par la Direction de la Sûreté du Territoire.
A leur domicile, les policiers ont découvert 5000 dollars en espèces, de faux papiers d'identité, une documentation à caractère islamique, un ordinateur, deux containers de 13 kilos vides, des formules chimiques, deux flacons remplis de liquides ainsi qu'une combinaison militaire de protection contre les risques nucléaires, bactériologiques et chimiques (NBC).
Les deux fioles sont en cours d'analyse au laboratoire militaire du Bouchet à Vert-le-Petit, dans l'Essonne. Cette arrestation a sans doute permis d'éviter un attentat bactériologique ou chimique sur la capitale.
Les trois hommes ont effectué un séjour dans les camps d'Afghanistan ainsi qu'en Tchétchènie. Ils étaient en relation avec Rabah Kadre, alias "Toufik " lié au réseau de Francfort et au réseau de l'algérien, Abou Doha. Rabah Kadre aurait préparé une attaque au cyanure dans le métro de Londres. Il a été interpellé dans la capitale britannique, le 5 novembre dernier.
Parmi les interpellés de lundi, figure Ben Ahmed Mirouani, un français d'origine marocaine de 29 ans revenu fraîchement du Caucase et activement recherché depuis des mois par les services de renseignement.. Il serait également impliqué dans les projets d'attentats à Strasbourg fin 2000.
Selon Europe 1, cette arrestation aurait permis d'éviter un attentat bactériologique ou chimique sur la capitale.
Le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy a qualifié cette affaire de " très sérieuse " mais n'a pas donné d'autres informations sur les menaces d'attentats chimiques sur Paris. Toutefois, il a confirmé mardi devant les députés que " Ces quatre individus-là, mieux valait les interpeller avant qu'après. Quand on trouve des gens qui ont ce matériel, c'est forcément qu'on a bien fait de les arrêter" a précisé le ministre.