Racisme et antisémitisme Le gouvernement " mobilisé " face à la montée de l'antisémitisme.
Lors d'un dîner annuel organisé jeudi soir à Lyon par le CRIF de Rhône-Alpes et celui de Grenoble-Isère, le garde des Sceaux, Dominique Perben a assuré aux quelques 400 personnes réunies pour l'occasion, que le gouvernement restait " mobilisé " face à la montée de l'antisémitisme.
"Ce qui nourrit l'antisémitisme, c'est l'exclusion, car l'exclusion engendre la violence (…) cela montre l'immense enjeu de l'intégration auquel nous devons encore nous affronter ". Dominique Perben - Jeudi 4 décembre 2003
"Ces territoires perdus de la République, moi aussi ils me préoccupent (...) et me scandalisent" s'est exclamé Dominique Perben.
Chargé par le président Jacques Chirac de " veiller " à ce que des " sanctions exemplaires " soient requises à l'encontre des auteurs d'actes antisémites, le ministre a indiqué qu'il avait fait parvenir "à tous les parquets généraux des instructions en ce sens".
Ces dernières préconisent le "placement en détention provisoire" durant l'information judiciaire, mais également, des "réquisitions d'une particulière fermeté" ainsi que l'"application exemplaire des sanctions prévues par la loi pénale" a expliqué le garde des Sceaux. "En ce qui concerne la mobilisation des parquets, ma détermination est entière" a-t-il déclaré.
Rappelant que la loi votée le 3 février 2003 a instauré une " circonstance aggravante " pour toutes les infractions à connotation raciste, antisémite ou xénophobe, Monsieur Perben a souligné que le gouvernement n'était pas resté " passif " face à cette " gangrène ".
"Ce qui nourrit l'antisémitisme, c'est l'exclusion, car l'exclusion engendre la violence (…) cela montre l'immense enjeu de l'intégration auquel nous devons encore nous affronter" a conclu le garde des Sceaux.