Groupe union pour la démocratie française
Les
députés soussignés constituent un groupe parlementaire dénommé "Union pour la Démocratie Française et apparentés".
Ils se reconnaissent dans la majorité présidentielle née le 5 mai 2002 et soutiennent l’action du gouvernement nommé
le 17 juin 2002. Cette loyauté et ce soutien s’accompagnent d’une liberté de parole et de proposition qu’ils revendiquent
et entendent mettre en œuvre tout au long de la législature. Dans ce contexte, le principe de fonctionnement du groupe est
celui de la liberté de vote laissée à chaque député.
En étroite concertation avec leur mouvement, les groupes parlementaires du Sénat et les représentants français de l’UDF
au Parlement européen, ils entendent travailler à la modernisation de la France, promouvoir une société de liberté et de
responsabilité et défendre les préoccupations et les aspirations des Français auprès du gouvernement à l’Assemblée nationale.
Les députés de l’UDF se reconnaissent dans les exigences suivantes :
1. La synthèse entre le libéral et le social.
L’économie de marché est la seule capable de créer la richesse nécessaire au progrès de la société.
Les énergies de l’entreprise et de toutes les forces économiques doivent être libérées, en particulier
par la baisse des charges qui pèsent sur elles et empêchent les créations d’emplois indispensables
au bon fonctionnement de l’économie.
De même, ils souhaitent que le travail soit davantage récompensé et le salaire direct augmenté, par la baisse
des cotisations sociales salariées.
Les députés UDF et apparentés militent en faveur de la baisse des prélèvements obligatoires, de manière
à atteindre au moins la moyenne de nos partenaires européens. Ils rappellent leur attachement à l’équilibre des
finances publiques et insistent sur le respect des engagements de la France dans ce domaine, en particulier européens.
2. Un nouvel équilibre des pouvoirs.
Les députés UDF et apparentés condamnent toute concentration des pouvoirs et défendent
l’idée d’une société de partenaires largement décentralisée. Ils estiment que l’Etat moderne
doit reconnaître la multitude de centres de pouvoirs que constituent les corps intermédiaires,
les collectivités locales, les syndicats, les associations, les entreprises, les familles… qui sont
autant de partenaires indispensables au maintien et à l’affermissement du lien social. Une politique
déterminée de décentralisation et d’aménagement du territoire est à mettre en œuvre.
Banlieues, monde rural, milieu agricole, petits salariés… Des pans entiers de la société française se
sentent abandonnés d’un pouvoir qui s’est progressivement éloigné d’eux pour devenir affaire de professionnels.
Les citoyens doivent se réapproprier ce pouvoir pour qu’enfin ils puissent effectivement peser sur les grands
choix de l’avenir et reprendre en main leur destin. Les députés UDF et apparentés se prononcent ainsi
pour la multiplication des débats publics préalables à la discussion des projets de loi et considèrent
que la concertation et le dialogue constituent une méthode de gouvernement irremplaçable. Ils reconnaissent
que la sécurité constitue la première des libertés et entendent répondre concrètement à cette exigence de nos concitoyens.
Les députés UDF et apparentés veulent promouvoir un régime présidentiel équilibré, par le renforcement du Parlement.
3. Une vraie Europe pour que les citoyens aient leur mot à dire.
Les députés UDF se reconnaissent dans l’héritage des Pères fondateurs de l’Europe et militent en faveur
de l’avènement d’une fédération européenne, fondée sur les principes de subsidiarité et de transparence.
Cela suppose la création d’une véritable défense européenne, une voix européenne en matière diplomatique,
l’élaboration d’une Constitution qui établisse clairement les compétences au sein de l’Union et un président
de l’Union chargé de la légitimité démocratique et de l’expression de l’Union dans le monde.
En Europe, comme en France, le pouvoir, à quelque degré qu’il se situe, n’a de légitimité que
dans la volonté du citoyen, et ne doit pas pouvoir s’exercer sans contrôle.
Source Assemblée Nationale .