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POLITIQUE
Le plébiscite municipal de Patrick Balkany.

En mars 2001, il avait fallu deux tours à Patrick Balkany pour enlever la mairie à son rival, Olivier de Chazeaux. Un an et demi plus tard, il est élu haut la main dès le premier tour avec près de 54% des suffrages. Il semble bien que les Levalloisiens lui aient pardonné sa condamnation pénale de 1997.


Jeudi 26 septembre 2002

Francis Lemaire



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La traversée du désert de Balkany pourrait sans doute bientôt se terminer. Après son éclatante victoire, il lui reste maintenant à tenter de rejoindre l'UMP.

 

Ses rivaux à droite, Olivier de Précigout et Arnaud de Courson qui faisaient campagne sur la nécessité de donner à la ville « un coup d'hygiène politique » n'ont visiblement pas été entendus par les électeurs. Ils ont donné leur préférence au clan Balkany.

Pendant toute la campagne, Patrick Balkany ne s'en cachait pas, il espérait vivement obtenir sa réélection de maire dès le premier tour. Ce fut le cas et dimanche soir, le député-maire ne cachait pas sa joie. Entouré de partisans hilares, l'ambiance était très festive. "Ma réaction est émotionnelle ce soir : je suis content. Je suis surtout ravis pour les électeurs de Levallois à qui on avait enlevé leur victoire" a-t-il déclaré à l'AFP. "C'est ma huitième élection et je suis heureux de pouvoir réintégrer mon bureau." Selon M.Balkany cette victoire, il la doit d'une part, aux " Levalloisiens qui n'ont pas apprécié qu'on annule cette élection et qu'on fasse fi du suffrage universel." mais aussi, parce que les électeurs "ont montré qu'ils sont très attachés à leur député-maire. Ils savent que cela fait vingt ans que je travaille pour eux, que je ne suis pas là pour imposer quoi que ce soit, mais pour mettre en musique leurs désirs.»

Monsieur Balkany avait déjà été élu en mars 2001 mais le Conseil d'Etat l'avait invalidé par la suite estimant qu'il était inéligible au moment du scrutin. En effet, il avait été condamné d'une part, en 1997 à quinze mois de prison avec sursis pour avoir employé des agents de la mairie dans sa résidence secondaire, et d'autre part, il avait été déclaré "comptable de fait des deniers de la commune" par la Cour des comptes.

Dans cette ville, aucun candidat ne bénéficiait du label UMP. Olivier de Précigout l'avait bien réclamé mais en vain. Nicolas Sarkozy, responsable de l'UMP dans les Hauts-de-Seine, n'aurait pas été étranger à ce refus et l'aurait même appuyé pour que l'étiquette UMP ne soit pas donnée au rival de M.Balkany. Ce dernier étant donné victorieux, l'UMP se serait trouvé de ce fait, entâchée d'une défaite électorale. M. de Précigout a payé cher le refus de soutien de l'UMP surtout qu'il ne bénéficiait pas d'une très grande notoriété sur la ville . En outre, sa campagne basée presque exclusivement sur des attaques personnelles ont déplu aux électeurs.

Dimanche soir, avec seulement 27% des suffrages, le candidat battu était visiblement effondré. Il répétait ne pas comprendre : «Même si j'éprouve de la déception et de la colère parce que je ne comprends pas comment un tel résultat est possible, je continuerai le combat parce qu'il est juste» Sentiment partagé par la candidate socialiste, Elizabeth Gourévitch qui n'a récolté seulement que 18.6% des suffrages contre 25% en 2001. Très déçue et on l'a comprend, elle affirme vouloir continuer «à travailler pour la dignité et la morale en politique, contre le système clientéliste de Balkany».

La traversée du désert de Balkany pourrait sans doute bientôt se terminer. Après son éclatante victoire, il lui reste maintenant à tenter de rejoindre l'UMP. Pour le moment, le Président de l'Assemblée Nationale, Jean-Louis Debré ne semble pas l'entendre de cette oreille. Mais tout espoir n'est pas perdu puisque Alain Carignon, sous la pression de Nicolas Sarkozy, encore lui, vient de rejoindre le nouveau parti chiraquien alors qu'il avait été lui aussi, exclu du RPR pour raison judiciaire et en outre, le Ministre de l'intérieur, lui aussi élu des Hauts-de-Seine, aura besoin de soutien dans ce département, pour espérer pouvoir conquérir comme il l'annonce déjà, le poste de Président du Conseil Général en 2004. Le nouveau maire de Levallois ne pourra alors, que lui renvoyer l'ascenseur. Patrick Balkany ne s'est pas privé d'utiliser le nom du très populaire locataire de la Place Beauveau pendant toute sa campagne électorale. M.Balkany reste par conséquent très confiant et certain de pouvoir rejoindre très prochainement l'UMP. Il se vante d'ailleurs, d'avoir obtenu beaucoup de soutien parmi les élus des Hauts de Seine.

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