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Maltraitance
Défense de pleurer
Un bébé qui pleure, un homme excédé qui pour qu'il se taise le secoue et c'est une fois de plus, le drame. Le nourrisson transporté vendredi soir au CHU de Strasbourg dans un état critique est décédé samedi matin.
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Jeudi 23 octobre 2003
Naïma Sidani
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Lundi 25 septembre à Sarre-Union dans le Bas-Rhin, Solange doit partir faire quelques courses. Elle confie son bébé de 5 mois à son compagnon. Un dernier regard, un dernier bisou et le cœur léger, elle s'en va. Mais la petite fille se met à pleurer. En vain, l'ami de Solange tente de la calmer. Il n'y parvient pas alors il s'énerve et la secoue fortement avant de la recoucher. Instantanément, le nouveau-né s'est calmé, ce qui ne manque pas de le surprendre d'ailleurs. Le doute l'effleure et l'homme veut maintenant le réveiller et il le secoue encore et encore...
Transporté aux urgences de l'hôpital de Strasbourg, le bébé était dans un état critique, son cerveau ayant subi des dommages irréversibles.
Quant au compagnon de Solange, âgé de 37 ans, il a finalement, reconnu les faits lors de sa garde à vue. Jeudi soir, le juge d'instruction de Saverne (Bas-Rhin) l'a mis en examen pour violence ayant entraîné une infirmité permanente sur mineure de moins de 15 ans par personne ayant autorité avant de lui signifier son placement en détention. Un chef d'inculpation qui devrait être requalifié puisque le nourrisson est décédé des suites de ces brutalités samedi au CHU de Strasbourg.
* le prénom a été modifié
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