Le député Etienne Pinte qui a toujours
dans ce dossier,
une longueur d'avance sur la gauche, a annoncé jeudi devant les députés de l'Assemblée Nationale qu'il entendait déposer une
proposition de loi sur l'éloignement de territoire.
Ce texte va plus loin que celui proposé par les socialistes et il relaye les propositions faites par les mouvements associatifs
qui militent depuis plusieurs années en faveur de son abrogation.
Dans cette proposition, les personnes protégées ne pourront plus faire l'objet d'une interdiction de territoire. Le texte prévoyant
en outre, le droit au retour pour les étrangers déjà condamnés.
Le député a réclamé également que les députés visionnent le film réalisé sur le sujet par le cinéaste Bertrand Tavernier "Histoires
de vie brisées".
A l'issue de son intervention, ce courageux député n'a recueilli que bien peu d'applaudissements parmi ceux de son camp montrant
ainsi que la bataille n'était pas encore gagnée et que le courage politique n'est pas toujours une valeur très appréciée à droite.
Si dans la majorité, il semble exister un véritable consensus tendant à vouloir humaniser la procédure, il persiste néanmoins un
véritable clivage gauche-droite sur le sujet. Pour la majorité, c'est toujours, le critère de nationalité qui reste essentiel. Pour
la gauche, résider en France et participer à la vie collective du pays est amplement suffisant.
Nicolas Sarkozy jugeant qu'il était très difficile de mettre dehors des personnes ayant créé des liens en France, aura sans doute
quelques difficultés pour convaincre ses "amis" de la nécessité d'une telle réforme. Il ne pourra sans doute aller bien loin dans
la modification du code pénal.
Ainsi, le député UMP, Thierry Mariani a décidé de déposer un projet visant à rendre automatique, l'expulsion de tout étranger
ayant commis un crime ou s'étant livré à un trafic de stupéfiant.