Le ministre de l'Intérieur,
de la sécurité intérieure et des libertés locales s'insurge contre les propos
irresponsables de la Ligue des Droits de l'Homme.
La fermeture du centre de Sangatte ne saurait en effet porter atteinte au droit d'asile puisque
les résidents du centre ne demandent pas l'asile en France. Pour l'essentiel, ils souhaitent
rejoindre le Royaume-Uni.
Ceux qui demandent l'asile, et qui ne représentent qu'une minorité, sont, depuis l'ouverture du
centre, emmenés par la Croix Rouge à la préfecture du Pas-de-Calais où ils peuvent déposer
leur dossier. Ils sont ensuite accueillis dans les structures d'hébergement prévues à cet effet.
Affirmer que nul ne sait le sort des réfugiés qui sont encore dans le centre de Sangatte au
motif que les associations y sont interdites de séjour, c'est faire insulte à la raison d'être
et à l'histoire de la Croix Rouge autant qu'au travail remarquable de la centaine de ses membres.
Le ministère fait en l'occurrence plus confiance à la Croix Rouge qu'à la LDH pour aider les migrants.
La Croix Rouge, elle, agit depuis trois ans, jour après jour.
Jeter l'anathème sur le haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en suggérant
que "le silence qui entoure son intervention est plus qu'inquiétant" est indigne.
Le HCR n'a de leçons à recevoir de personne pour ce qui est de protéger les réfugiés partout
dans le monde ;
son action à Sangatte, dans la continuité de celle de la Croix Rouge est efficace, humaine et loyale.
Quant à l'attitude consistant à ramasser des migrants pour les rassembler dans une salle municipale,
par surprise, sans consulter le maire, c'est une manipulation.
Chacun a pu constater que nombreux parmi ces clandestins, portaient la parka distribuée par
la Croix Rouge dans le centre. Ceux-ci, qui avaient donc sans doute, comme toutes les nuits,
tenté le passage vers l'Angleterre, pouvaient retourner au centre d'hébergement auquel
ils ont accès grâce au badge qui leur a été délivré. C'est d'ailleurs ce qu'ils ont fait par la suite.
Tous se sont vus par ailleurs proposer une place d'hébergement par les services de la préfecture.
Ce n'est pas depuis deux jours que "plusieurs centaines de personnes" errent dans la région.
C'est depuis quatre ans et de jour comme de nuit. La situation de cette nuit n'a rien de nouveau ;
les habitants de Sangatte et de Calais peuvent en témoigner.
En provoquant un chantage affectif,
la LDH recrée les conditions d'un commerce prospère pour les trafiquants d'êtres humains
qui espèrent à nouveau imposer la présence de ceux qu'ils exploitent dans le Calaisis.