Fin de l'occupation de l'église
Le maire communiste, Jacky Hénin a justifié cette demande en raison de graves problèmes sanitaires : "Il faut savoir que les gens sont malades à l'intérieur et qu'il n'y a pas les conditions requises pour vivre dans de bonnes conditions" tout en précisant que cette évacuation se ferait dans le respect des droits humains.
De leur côté, les réfugiés ne semblent guère empressés d'accepter les propositions faites depuis dimanche par le préfet.
Il faut dire que les passeurs qui ne voient pas d'un bon oeuil la perte d'éventuels clients ne facilitent pas les choses. Ils sont parvenus à se mêler aux groupes et font pression pour que les migrants restent sur Calais en lur faisant miroiter un hypothétique passage vers la Grande Bretagne.
Mardi soir, les migrants avaient accepté de quitter l'église à condition d'obtenir des sauf-conduits d'un mois et non de cinq jours comme l'avait proposé le préfet du Pas-de-Calais.
La grande interrogation restait donc la suivante : comment les forces de l'ordre allaient-elles procéder pour évacuer l'église?
Les panneaux brandis par quelques réfugiés (Sangatte ou mourir) laissent entrevoir une très forte détermination. Un Kurde Irakien affirmait même que si les forces de police intervenaient, les occupants étaient décidés à se battre.
En fait, l'évacuation s'est faite dans le calme jeudi matin. Vers cinq heures, les policiers sont rentrés dans l'église. Les réfugiés surpris dans leur sommeil n'ont opposé aucune résistance. Ils ont ensuite été emmenés par les cars présents sur place vers des lieux d'hébergement.