fidès
Fidès







Photos     Courrier    Forums    Service    Newsletter    Portfolio   
DOSSIERS
Les tueurs en série

Ted Bundy, Otis Toole, Ed Kemper aux Etats-Unis, Andrei Chikatilo, Anatoli Onoprienko en Ukraine, Gilles de Rais, Henri-Désiré Landru, Marcel Petiot, Thierry Paulin, Patrice Alègre, Francis Heaulme en France, ces hommes ont tous dépassé les limites de l'horreur, l'inimaginable.


Lundi 1er octobre 2002.

Rachid Halloui

Mis en ligne le : 19/10/2002

• Imprimer l'article
• Envoyer l'article

"Bien sûr, dit Stéphane Bourgoin, il existe une culture de violence et de déconstruction de la famille propre aux Etats-Unis qui fait qu'il y en a plus là-bas qu'ailleurs. Mais c'est un phénomène universel."

 

Ceux qui dépassent les limites de l'horreur.

De prime abord, rien ne semble distinguer un " serial killer " d'un citoyen quelconque. Même si on retrouve chez plusieurs d'entre eux et dès la prime enfance (5-7ans) le fantasme de tuer ou d'être tué, le besoin de faire du mal aux autres, comme par exemple, le fait d'aimer torturer des animaux ; ses proches, ses amis le décrivent comme un bon père, un bon mari. Les policiers, les psychiatres, les criminologues s'accordent pour parler d'un lâche manipulateur qui ne possède aucun remord. Un tueur en série peut tout à fait ramener à son domicile un souvenir de sa victime, un morceau de robe, une mèche de cheveux. "Ce fétichisme lui permet de revivre la jouissance de ses violences", explique Stéphane Bourgoin, l'un des spécialistes mondiaux de la question.

Aujourd'hui encore, les spécialistes l'estiment inguérissable. Une fois libéré, c'est un récidiviste en puissance.

Contrairement à une idée reçue et l'actualité l'a prouvé, le tueur en série ne sévit pas uniquement aux Etats-Unis, il est présent partout. Il n'est pas le produit d'une culture particulière, il est intemporel et universel : "Bien sûr, dit Stéphane Bourgoin, il existe une culture de violence et de déconstruction de la famille propre aux Etats-Unis qui fait qu'il y en a plus là-bas qu'ailleurs. Mais c'est un phénomène universel."

Il est inquiétant, on ne comprend jamais bien sa motivation. Son procès laisse souvent des zones d'ombres, il ne permet pas de saisir sa personnalité, ses raisons et surtout de savoir s'il est impliqué dans d'autres meurtres.

Il fait les gros titres des journaux. Il devient à la mode, il fait vendre et le cinéma et la télévision ne sont pas étrangers à ce succès. Il peut même exercer sur le public, un attrait irrésistible tant son passage à l'acte dépasse l'entendement. Le tueur en série apprécie d'ailleurs cette fascination qu'il exerce sur autrui, elle nourrit son ego, c'est sa revanche à lui sur la société.

Pour l'empêcher de nuire, la police tente de s'organiser. Pour une meilleure efficacité, on fait appel à plusieurs spécialités. Les méthodes de recherche évoluent. Mais les enquêtes restent longues et difficiles, le manque de mobile apparent rendent les recherches délicates. Les policiers reconnaissent que ces enquêtes sont également éprouvantes car ils savent qu' aucune erreur, qu'aucun retard ne leur est permis.

      Haut de page     


|Nous contacter|

|©Fidès| |Association loi de 1901| et
|Hébergée par I France|


   Sur le même sujet :
Le procès de Louis Poirson