Le parquet a confirmé vendredi, les circonstances de la mort du proviseur assassiné dans la nuit de jeudi à vendredi sur le parking du collège Virebelle à la Ciotat.
Selon le témoignage donné par son épouse, Clément Roussenq est sorti de son domicile suite à un coup de téléphone l'avertissant que son bateau connaissait quelques avaries. En revenant, il est agressé et reçoit un coup de couteau mortel. Le proviseur parvient à monter dans son véhicule mais s'effondre sur le klaxon. Sa femme alertée par le bruit regarde par sa fenêtre et aperçoit les ombres furtives de deux ou trois individus qui s'éloignent en courant. Madame Roussenq n'est toutefois pas en mesure de préciser l'âge des personnes qu'elle n'a pu distinguer nettement.
Le procureur de la république de Marseille, Jacques Beaume qui a souligné qu'aucune piste n'était privilégiée, a précisé que d'après l'autopsie pratiquée vendredi, le principal avait bien été agressé avec un couteau d'une taille conséquente. Le coup porté l'ayant atteint au cœur et au poumon.
Monsieur Roussenq âgé de 55 ans menait une vie sans histoire et avait fait toute sa carrière dans l'enseignement. Nommé proviseur il y a trois ans dans cet établissement des Bouches-du-Rhône, il avait été également, principal au lycée français de Washington. Quant au collège Virebelle, il s'agit d'un établissement calme qui ne connaît aucun problème de violence.
Xavier Darcos, le ministre délégué à l'enseignement, s'est déplacé pour venir témoigner de la " solidarité du gouvernement " à l'égard de la famille mais également à l'égard de " toute la communauté éducative ". Le ministre qui s'est entretenu avec l'épouse de la victime ainsi qu'avec des membres du personnel de l'établissement a déclaré aux journalistes présents que cet " assassinat, qui a tout d'un guet-apens, [n'avait] rien d'une affaire scolaire ".
Le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin a transmis lui aussi ses condoléances à la famille en précisant toute " l'émotion [ressentie] par le gouvernement " devant la mort d' " un de ses cadres assassiné sur son lieu de travail ".
Une cellule de crise a été installée. Celle-ci sera chargée de l'écoute des élèves mais aussi des enseignants complètement traumatisés par la mort de Clément Roussenq. Le collège devrait recevoir les étudiants dès lundi prochain.
Hier, tout le monde espérait vivement, que le ou les meurtriers soient rapidement identifiés.