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RELIGION
L'imam Boussouf évincé de la Présidence
En Alsace, le résultat de ce troisième tour est encore mal digéré. En effet, dans cette région, l'UOIF est peu implantée et le scrutin final ne semblait devoir réserver aucune surprise.
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mardi 17 juin 2003
Malika Belhadji ( Strasbourg )
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Si l'UOIF confirme son implantation à Nantes, Bordeaux et Poitiers et s'impose dans des régions comme la Bourgogne et la Champagne Ardennes, l'élection d'un de ses représentants à la présidence de la région alsacienne reste encore une véritable énigme.
Logiquement, la présidence devait revenir à Abdellah Boussouf, l'imam de la grande mosquée de Strasbourg que les musulmans avaient d'ailleurs placé en tête lors des élections d'avril dernier.
Cet indépendant, qui n'est lié à aucune fédération nationale est un homme consensuel à qui la mairie de Strasbourg avait d'ailleurs confié le projet de construction de la grande mosquée.
Il semble que les représentants locaux de la mosquée de Paris n'aient pas eu connaissance de l'accord national révélé par le journal Le Monde et qui aurait été signé entre la Mosquée de Paris, la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF), à dominante marocaine, et le Conseil de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) pour limiter l'influence de l'UOIF.
Par un revirement aussi spectaculaire qu'incompréhensible, ces derniers ont apporté leurs voix au candidat de l'UOIF qui a pu remporter contre toute attente, la présidence de la région.
On pourra certes déplorer les tripatouillages et les manœuvres auxquels se sont livrés certains délégués car en Alsace, rien ne nous fut vraiment épargné. C'est ce qui a sans doute donnée ces résultats étonnants mais dans lesquels beaucoup de musulmans alsaciens risquent de ne pas se retrouver.
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