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RELIGION
L'islam de France : 2ème religion de France
On estime entre 4 et 5 millions le nombre de musulmans sur le territoire français dont la moitié serait
des citoyens français.
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Vendredi 25 octobre 2002
Manuel Sanchez
Mis en ligne le :
28/10/2002
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C'est la population algérienne
ou d'origine algérienne qui est en France la plus nombreuse. C'est celle aussi qui est
la moins pratiquante.
Un sondage réalisé par l'IFOP en octobre 2001 et concernant la pratique religieuse des
musulmans montrent qu'ils sont 70% à faire le Ramadan mais ils sont à peine 33% à prier
chaque jour et 79% affirment ne jamais se rendre à la mosquée le Vendredi.
En matière de pratique, ce sont les Tunisiens qui se montrent les plus assidus, viennent
ensuite les Turcs et les Marocains.
Ces derniers sont 27% à se rendre à la mosquée le vendredi contre 13% des Algériens.
D'ailleurs 40% des Imams prêchant en France sont marocains contre 24% d'Algériens.
Lors de la consultation engagée par Jean-Pierre Chevènement, les autorités ont dénombré environ 1500
lieux de cultes. Un tiers d'entre eux revendiquent leur indépendance par rapport à toute
influence idéologique ou étrangère.
Cependant la plupart, des mosquées ou salles de prière
sont rattachées à l'une des six fédérations suivantes :
• L'Union des organisations islamiques de France (UOIF) qui rassemble chaque année
plusieurs dizaines de milliers de fidèles au Bourget est devenue incontournable. Idéologiquement,
elle est
proche de l'organisation égyptienne des frères musulmans créée par Hassan Al Banna en
1928. Partisante d'un islam fondamentaliste s'intégrant à la laïcité, elle est
très organisée et structurée et contrôle plusieurs grandes mosquées comme celle
de Lille et quelques 300 associations
comme les Jeunes
Musulmans de Frances (JMF) et les Étudiants Musulmans de France (EMF). Elle se bat surtout contre
l'influence exercée en France par
la mosquée de Paris.
• La Grande Mosquée de Paris, liée à la communauté algérienne est la plus
ancienne institution musulmane de France (1926).
Elle dirige une centaine de lieux de cultes et environ 70 imams, envoyés et payés par
l'Algérie qui la finance ( environ 700 000 euros par an).
Son recteur, Dalil Boubakeur se veut le porte-parole d'un islam "moderne" et
"ouvert". Jean-Pierre Chevènement jugeant son influence peu importante dans la communauté
musulmane, l'avait
fortement marginalisée pendant qu'il était ministre de l'intérieur.
• La Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) partisante elle aussi,
d'un islam modéré a perdu son influence
et ce malgré des liens étroits avec le Maroc dont les fidèles
sont toujours très présents dans les lieux de culte.
Elle dirige quelques mosquées dans la
banlieue parisienne et dans l'Est de la France.
• Le Tabligh : fondé en Inde en 1927, c'est le plus grand mouvement missionnaire
de l'islam. A l'instar des "Témoins de Jéhovah",
ses fidèles n'hésitent pas à faire du porte-à-porte dans les quartiers pour ramener les musulmans à la
pratique religieuse. Ils sont présents en France depuis 1968 et jouent un rôle important dans la
réislamisation des immigrés de la première génération, et aujourd'hui dans celle des jeunes beurs.
• Le Comité musulman des Turcs français (CMTF) dépend du département des Affaires
religieuses turques. Il représente environ 150 mosquées.
L'autre moitié des musulmans turcs est rattachée à la section française
du Milli Görüs.
• La Fédération française des associations islamiques d'Afrique, des Comores et
des Antilles (FFAIACA) représente une communauté importante mais encore bien peu organisée.
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Lundi 21 octobre, le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy a reçu les membres
de la consultation pour que soit finaliser le projet visant à créer un Conseil français
du culte musulman (CFCM), qui deviendrait le représentant de la communauté musulmane de France.
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