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RELIGION
Une élection sous pression
Mercredi 11 juin, c'est Kamel Kabtane, le recteur de la mosquée de Lyon qui a été élu à bulletins secrets, Président du Conseil régional musulman (CRCM) de la région Rhône-Alpes.
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Jeudi 12 juin
Manuel Rodriguez ( Lyon)
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Ce proche de Dalil Boubakeur arrivé en seconde position lors des élections d'avril ne cachait pas son intention de conclure des alliances pour obtenir la présidence de la région.
Le bureau régional devant élire le Président est composé de douze membres répartis comme suit :
- l'UOIF : cinq sièges
- La liste d'Union Rhône-Alpes conduite par M. Kabtane : quatre sièges
- La Fédération nationale des Musulmans de France à dominante marocaine (FNMF) : deux sièges
- Le Comité de coordination des Musulmans Turcs de France : un siège
En principe, c'est l'UOIF qui était la mieux placée et avait toutes les chances de l'emporter. En effet, le recteur de la mosquée de Lyon est loin de faire l'unanimité. Défenseur d'un islam modéré, il n'est jamais parvenu à fédérer la communauté musulmane lyonnaise même lors de son projet de construction de la mosquée du VIIe arrondissement de Lyon. Ses ennuis judiciaires et sa mise en examen pour escroquerie n'ont guère contribué à améliorer son image même s'il a bénéficié d'un non-lieu en décembre 2001.
L'UJM (Union des jeunes musulmans) une association influente dans les banlieues lyonnaises et qui ne cache pas son antipathie pour le recteur avait annoncé son intention de mettre tout en œuvre pour le faire battre.
Le ministère de l'intérieur soucieux d'aider la mosquée de Paris à conquérir au moins une région a tenté vainement de faire pression sur Kamel Kabtane pour qu'il se désiste au profit du numéro deux de sa liste, Abdelkader Bendidi, un homme beaucoup plus consensuel.
M. Kabtane a sans doute eu raison de ne pas céder puisqu'il a été élu avec sept voix et grâce à l'appui des voix apportées par les listes marocaines et turques. Quant à son rival, Azzedine Gaci, un professeur de physique, ce dernier n'a récolté que les cinq voix de l'UOIF.
Très déçu par le résultat, il ne cesse de dénoncer les pressions exercées par le Maroc sur les délégués de la FNMF. Selon, M. Gaci, ces derniers avaient promis de le soutenir. Ils ont du y renoncer devant les fortes pressions exercées par l'ambassade du Maroc.
Une déception vite compensée puisque l'UOIF rafle dans ce bureau toutes les fonctions importantes : la vice-présidence, le secrétariat général ainsi que le poste de trésorier.
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