Cela fait des années, que les ministres de l'intérieur successifs caressent cet espoir : constituer à l'image de ce qui se fait pour les chrétiens et les juifs, un organisme représentatif de la communauté musulmane qui deviendrait l'interlocuteur privilégié de l'Etat français.

La consultation mise en place en 1999, par le ministre de l'intérieur de l'époque, Jean-Pierre Chevènement a donc abouti à un accord dont on ne connaît pas précisément le contenu et qui a été entériné par les trois principales organisations musulmanes à savoir la mosquée de Paris, l'UOIF et la FNMF. Une signature obtenue à l'arraché. Selon le journal Le Monde, ces organisations auraient été réunies secrètement, samedi pour apporter leur caution à un accord signé le lundi suivant, le jour de l'intervention du ministre à l'émission " 100 minutes pour convaincre ".