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Violence urbaine
Lambersart : trois jeunes mis en examen
Un juge d'instruction de Lille a mis en examen les trois jeunes suspectés d'avoir tué dimanche soir, un électricien de 53 ans après l'avoir roué de coups. Deux ont été écroués quant au troisième, il a été laissé en liberté.


Jeudi 4 décembre 2003

Rachid.B

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"Les trois jeunes ont reconnu avoir porté des coups à la victime, un homme de 51 ans qui leur reprochait de s'adosser à son véhicule ".
Philippe Lemaire - Procureur de la république de Lilles - Mercredi 3 décembre 2003

  Dans l'enquête concernant la mort de Gérard Lionet, la juge d'instruction de Lille, Marie-Pierre Attali a mis en examen pour "coups mortels avec les circonstances aggravantes qu'ils ont été commis en réunion et avec l'usage d'une arme", les trois jeunes placés en garde à vue depuis lundi soir. Dans un communiqué envoyé mercredi soir, Philippe Lemaire, le procureur de la république précise : "Les trois jeunes ont reconnu avoir porté des coups à la victime, un homme de 51 ans qui leur reprochait de s'adosser à son véhicule".

En ce qui concerne son décès, l'autopsie a conclu qu'il " est en relation avec un coup porté au niveau du thorax, ayant brisé les côtes et causé un hématome à la pointe du cœur " précise encore M.Lemaire. Les trois accusés qui n'ont aucun antécédents judiciaires, faisaient partie des sept personnes gardées à vue depuis le début de la semaine. Les deux mineurs âgés de 15 et 16 ans ont été immédiatement écroués à la maison d'arrêt de Loos dans le Nord alors que le troisième, âgé tout juste de 18 ans, défendu par Me Dominique Bianchi, a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire, "avec interdiction de fréquenter le quartier" populaire de Lambersart.

Le plus jeune représenté par Me Olivier Péan de Ponfilly a admis avoir porté des coups avec la crosse de hockey retrouvée dans un square non loin du lieu de l'agression. Tous les trois ont confirmé avoir entendu un craquement avant que l'homme perde connaissance. Quant aux quatre jeunes restant, tous mineurs, ils étaient présents au moment du lynchage mais n'ont eu aucune participation active. Ils ont été libérés sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux. Les meurtriers présumés de Gérard Lionet encourent une peine de 30 ans de réclusion criminelle. Pour les deux mineurs, cette sanction pourra être diminuée de moitié en cas de "constatation de l'excuse de minorité".
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