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Affaire Annie Monneron
Des interrogations demeurent
Dans ce petit village de l'Ardèche, les parents d'Annie Monneron sont soulagés. Cela fait dix ans maintenant, qu'ils attendent ce moment : connaître enfin, le visage et le nom de l'homme qui en février 1993 a violemment agressé et tué leur fille de 29 ans.
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Vendredi 19 septembre 2003
Diégo Rodrigues
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Pour connaître la vérité, la famille ne recule devant rien et participe à l'émission de TF1, " témoin n°1 " animée par Jacques Pradel. A l'époque, les enquêteurs pensent que c'est dans ce bar où Annie et son amie prennent un dernier verre que le meurtrier repère sa victime avant de la suivre lorsque vers 1h30, Annie rejoint son appartement. Sur le plateau de télé, la famille lance vainement, un appel à témoins pour tenter de relancer une enquête qui est au point mort.
Depuis rien de nouveau, jusqu'au 19 août dernier, où la famille apprend que les traces d'ADN ont enfin livré un nom et que l'homme a avoué.
L'agresseur présumé s'appelle David Misse Toubé. Âgé de 34 ans, il est incarcéré depuis 1999, à la prison de Bedenac en Charente-Maritime pour plusieurs viols.
Né en 1969, à Alès, il est le deuxième d'une famille de trois enfants dont le père est dirigeant d'entreprise.
Lors de sa première condamnation pour agression sexuelle, David n'a que 16 ans. La justice lui reproche d'avoir demandé une masturbation à une jeune adolescente.
Professionnellement, David Toubé végète entre CDD, intérim et chômage. Affectivement, il vit avec une compagne et semble s'être stabilisé.
Mais coup de théâtre, en septembre 1997, il est reconnu dans la rue par une femme qui l'accuse de l'avoir violée. Interpellé par la police, il reconnaît les faits. Lors de sa garde à vue, David Toubé avoue deux autres viols ainsi qu'une tentative. Des agressions sexuelles qui s'étendent sur 7 mois de novembre 96 à juin 97 et qui suivent à peu près le même mode opératoire : David Toubé repère une femme dans la rue ou à la sortie d'un grand magasin. Dès que son choix est arrêté, celle-ci est suivie, accostée. Si elle est en voiture, David Toubé tente de se faire raccompagner. Parfois, profitant d'un arrêt à un feu rouge, il grimpe dans la voiture puis sous la menace d'un couteau ou d'un cutter, l'oblige à le conduire dans un endroit retiré ou la victime sera violée. Lors de son procès, les psychiatres le reconnaissent responsable de ses actes en expliquant toutefois que si l'homme est " intelligent ", il est également " immature ". Ils soulignent également, un besoin de plaire exacerbé ainsi qu'un manque total de maîtrise des pulsions sexuelles.
Le 12 octobre 1999, la cour d'assises de l'Hérault le condamne à dix ans de réclusion criminelle.
Avant sa mise en examen pour le viol et le meurtre d'Annie Monneron, David Toubé qui bénéficie d'un traitement psychologique s'apprêtait à demander une libération conditionnelle. Une demande qui n'est plus d'actualité.
Surtout que les aveux qu'il a passés dernièrement ne vont pas manquer de susciter des interrogations. En effet, il s'avère que l'un des viols pour lequel il a été jugé et qui est intervenu en novembre 1996, n'est aucunement le premier puisque celui d'Annie Monneron date du début de l'année 1993. Un trou béant de trois ans, que le juge Jean-Pierre Bandiera va devoir examiner à la loupe.
Pour aller plus loin : consultez le site du Midi-Libre qui a suivi et révélé cette affaire et celui du journal Libération.
Libération
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