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Samedi 6 décembre 2003
Var.I
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Sous son corps d'adulte, l'adolescent n'est psychiquement, ni tout à fait un enfant, ni tout à fait un adulte. Le suicide est toujours un acte désespéré qui dénonce un malaise, une souffrance, un mal-être.
Aujourd'hui, tout le monde en convient, l'adolescence est une période particulièrement difficile, une période de contradiction : le jeune veut être autonome mais reste dépendant des adultes, de ses parents. Il souhaite être libre, original, populaire, tout en voulant être rassuré par " les grands ".
Il effectue alors, un va et vient incessant entre le monde de l'enfance et celui de l'adulte.
Il subit également, d'importants changements corporels qui vont modifier la perception que ce jeune a de lui-même. Il doit définir également son identité sexuelle.
Des bouleversements normaux mais qui entraînent des angoisses et des anxiétés. Si, il s'y ajoute d'autres difficultés cela peut le conduire à une crise suicidaire.
Dans la majeure partie des cas, on constate qu'avant de mettre fin à ses jours, le jeune a envoyé plusieurs signaux, qu'il a tenté d'attirer l'attention par d'autres comportements. Des appels qui n'ont pas été entendus ou qui ont échoué. Face à son impuissance, le suicide devient le moyen ultime de changer la situation qu'il estime invivable, insupportable.
L'explication de ce geste désespéré se trouve toujours dans le vécu, dans l'histoire de l'adolescent, dans des conflits antérieurs.
En général, les difficultés débutent quand il est plus jeune, elles augmentent avec les années, s'accumulent puis culminent à l'adolescence. Si à ce moment, un problème récurent vient s'y ajouter, cela peut le conduire au suicide.
Pour aller plus loin :
Une thèse sur le suicide chez l'adolescent
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