Fidès





………… 
………… 
………… 
………… 

             Courrier    Forums    Service    Newsletter   
Société
Suicide de l'adolescent : les facteurs de risques
Dans ce domaine comme dans d'autres, il n'existe pas de règles infaillibles permettant d'assurer que telle ou telle situation va conduire inévitablement au suicide d'un adolescent. Tout dépend en fait de son degré de résistance psychique. Tel adolescent confronté à tel type de difficulté pourra mettre fin à ses jours alors qu'un autre ne le fera pas. Reste qu'il n'est pas impossible de mettre en évidence des facteurs de risque pouvant conduire l'adolescent à intenter à sa vie.


Samedi 6 décembre 2003

Var.I

• Imprimer l'article
• Envoyer l'article


"...".

  Bien que plusieurs facteurs puissent être associés au suicide de l'adolescent, il reste que la première raison invoquée par ceux ayant effectué une tentative de suicide est l'ambiance familiale, les problèmes familiaux et ce, qu'il y ait séparation du couple ou non.

Ainsi, sont souvent cités : les conflits parentaux ou conjugaux, un climat de violence, l'alcoolisme, les abus physiques ou moraux à l'encontre des enfants, le manque de maturité de la mère, des difficultés ou une absence de communication, l'incompréhension, des placements en foyer ou en famille d'accueil. On retrouve aussi fréquemment, un contrôle parental excessif, un étouffement, une domination d'un des parents à l'égard d'un jeune ou au contraire une indifférence, des attitudes négatives ou négligentes, l'absence d'implication émotive, le manque de soutien. Des comportements divers qui entraînent chez l'adolescent, un sentiment de rejet ou d'abandon, des carences affectives.

Gérald - 23 ans :
" Je ne supportais plus mes parents. J'en avais assez des cris incessants, des bagarres. J'étais toujours au milieu, déchiré. Au collège, je faisais comme si mes parents étaient supers, je mentais, je m'inventais un père, une mère exceptionnelle, une sorte de couple idéal. Un jour, j'avais 16 ans et j'en ai eu marre, j'étais dans un piège et j'ai avalé tous les cachets de ma mère ".

Sylvie - 25 ans :
" Je n'en pouvais plus. Avec ma mère, on vivait dans la peur et dès 18 heures, on commençait à redouter l'arrivée de mon père. A la fin, il rentrait ivre tous les soirs et la violence de ses mots, de ses gestes me devenaient insupportables. Un soir, j'avais 15 ans, j'ai demandé à ma mère ce qu'elle comptait faire. Elle m'a répondu : " Rien ! je ne travaille pas, je n'ai pas d'argent pour partir ! ". J'ai compris que cela ne finirait jamais ! Alors j'ai pris une corde et je me suis pendue dans leur chambre ! "

Slimane - 29 ans :
" Depuis toujours je me sentais étouffé par ma mère ! Je ne pouvais pas être libre ! Elle était toujours derrière moi, me surveillant, m'épiant comme un enfant ! Elle me demandait d'être le mari, le fils tout puissant ! A 22 ans, je suis parti de chez moi mais elle était toujours là, exigeant d'avoir les clés, me téléphonant tous les jours pour savoir ce que je faisais, m'obligeant à revenir dormir avec elle…Je ne pouvais jamais dire non ! Je ne pouvais rien lui refuser ! A force, j'ai eu honte de moi, de ma faiblesse et je ne savais pas ce qui était normal ou non, je me posais plein de questions : étais-je un mauvais fils ou pas ? Ce désir de liberté était-il un acte égoïste ? Je n'avais aucune réponse et j'étais pris au piège. A 25 ans, la drogue et l'alcool ne suffisant plus à m'apaiser, j'ai pris des médicaments, je voulais vraiment en terminer ! Dormir enfin…"

Karine - 27 ans :
" Mes parents ne me disaient jamais non ! Je faisais ce que je voulais ! Je sortais et je rentrais comme dans un moulin ! Toutes mes copines enviaient ma liberté ! Mais moi, j'avais l'impression que ma présence ne changeait rien et que si je disparaissais un jour, personne ne s'en apercevrait ! Que je comptais pas ! A 17 ans, je me suis mis des percing partout, des tatouages et personne ne semblait le remarquer ! Je foutais rien à l'école ! Toujours pas de réaction ! A 25 ans, mon ami m'a quittée et j'ai sombré totalement ! Je pensais que je comptais enfin pour quelqu'un ! Je m'étais trompée. Alors, j'ai pris tout un tube de somnifères pour en finir définitivement ! "

Claude - 19 ans :
" A 14 ans, je savais que j'étais différent des autres ! Les filles ne m'attiraient pas du tout ! Je préférais les garçons et je le vivais très mal ! Mes parents ne se doutaient de rien ! J'ai essayé de ressembler à tout le monde mais je n'y suis pas arrivé. A 16 ans, je suis tombé amoureux d'un garçon de ma classe ! Pendant deux ans, on est sorti ensemble ! Mais un jour, mon père nous a vus nous embrasser ! Je n'ai pas osé rentré chez moi car je savais que mon père n'aimait pas " les tapettes ". Je suis allé dans les bois et je me suis pendu avec ma ceinture de pantalon ! " Les moyens les plus fréquemment utilisés pour se suicider sont l'absorption de médicaments ( environ 78% des cas). Viennent ensuite loin derrière, les pendaisons et les armes.
Selon des chiffres communiqués par le ministère de la santé, on recense actuellement en France, 12 000 cas de suicides par an (soit plus de victimes que les accidents de la route). Les tentatives sont estimées à plus de 160 000 par an.
En Europe, la France est dans "le peloton de tête" des pays les plus concernés par ce fléau avec l'Autriche, la Suisse, le Danemark et la Finlande.

Pour aller plus loin :

Le suicide sur le site du ministère de la santé

      Haut de page     
(0892 680 631) 0.34 euros par minute Code Contact "8556"
|Nous contacter|Copyright |©Fidès| Association loi de 1901 et
Hébergée par I France

   Sur le même sujet :
Trois suicides inexplicables

La France lanterne rouge pour le suicide des jeunes

Les raisons du suicide

Suicide de l'adolescent : les facteurs de risques



   FORUMS
Participez aux forums: