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Procès : Bébé secoué
Une nourrice dépressive et suicidaire
Les jurés de la cour d'assises de Riom vont tenter de comprendre qui se cache derrière cette assistante maternelle accusée d'avoir violemment secoué un nourrisson de 6 mois dont elle avait la garde.


Jeudi 3 décembre 2003

Sonia. M

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Je ne me suis jamais rendue compte de son état ! j'étais paniquée, j'étais perdue
Monique Astruc devant la cour d'assises de Riom - jeudi 3 décembre 2003

  C'est une petite femme brune qui pénètre jeudi, dans le box de la cour d'assises de Riom. Toute de noir vêtue, cette femme de 42 ans semble bien fragile. Aux questions posées par le Président, elle répond avec beaucoup de difficultés, se contredit parfois, cherche ses mots. Monique Astruc pleure quand elle évoque son couple, son mari agressif et autoritaire, sa belle-mère étouffante, possessive qui est " toujours là ". Elle raconte qu'il y a quelques années, elle avait eu envie que tout s'arrête et avait fait une tentative de suicide.

La nourrice reconnaît qu'à l'époque des faits, elle est très déprimée, qu'elle est toujours seule et qu'elle n'en peut plus. Pour l'aider, elle n'a personne. Son avocate, Me Pascaline Fahre-Marchol insiste lors de sa plaidoirie sur ce " sentiment d'abandon ", cette solitude désespérante. A l'époque, ma cliente est " une femme seule, sans ami, qui n'a aucune vie sociale " explique-t-elle. Un jour, elle est à bout, elle ne supporte plus rien, elle n'a même plus été " capable de supporter les cris de ce bébé mais parce qu'elle n'était pas bien, qu'elle ne s'était pas rendue compte de son état de déprime profond qui n'était pas soigné à ce moment là " souligne-t-elle encore.

Pour expliquer à la cour son manque de réaction face à la dégradation de l'état du nourrisson, Monique Astruc affirme qu'elle ne connaissait rien au syndrome du " bébé secoué ". Une expertise médicale constatant que l'enfant présentait des troubles moteurs et visuels très importants précise qu'une intervention rapide aurait permis de limiter les séquelles.

" Pourquoi n'avoir rien dit sur ce qui s'était passé ?" interroge le Président.
" Je ne me suis jamais rendue compte de son état ! j'étais paniquée, j'étais perdue " répond l'assistante maternelle.

La défense a aussi pointé les lacunes de recrutement et de formation de ces assistantes maternelles. " Comment une femme aussi fragile et suicidaire a pu ainsi conserver son agrément ? " demande l'avocate
" Ne faites pas du procès de Monique Astruc, un procès pour l'exemple " conclut-elle.

Un point qui emporte l'adhésion de la partie civile. Pour Me Denis Reboul Salze " On ne fait jamais d'un procès, un exemple. Chaque procès est autonome. Chaque comportement est unique autant que les motivations d'un acte " Mais il reste que " les faits reprochés sont des faits graves et c'est en ce sens que ce procès peut servir d'exemple. Nous souhaitons que cette souffrance ne soit pas inutile !"
Lors de son réquisitoire, l'avocat général souligne une jurisprudence " erratique " en matière de " bébé secoué " avec des faits jugés parfois comme de simples délits, parfois comme des crimes avant de réclamer une peine de 7 ans de prison ainsi qu'une interdiction définitive d'exercer la profession d'assistante maternelle.

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