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Procès
GHB ou " la drogue du violeur ".
Une simple dose de GHB peut en quelques minutes faire sombrer pendant plusieurs heures, une victime dans un profond sommeil et entraîner une amnésie. Ce médicament utilisé depuis 40 ans dans le milieu hospitalier comme anesthésiant est retrouvé dans des affaires de dopage ou de soumission chimique. Mais attention, dans cette dernière utilisation, il n'est pas le seul a être utilisé.


Jeudi 27 novembre 2003

Rachida N.

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"... ".

  Le GHB, gamma-hydroxybutyrate ou " drogue du violeur " n'est pas un nouveau né puisqu'il a été découvert en 1961 par le Professeur Henri Laborit. Il est utilisé comme anesthésique local. En 1980, il fait son entrée dans le monde des body-builder pour ses prétendues propriétés de brûleur de graisse. Ainsi, on va le retrouver dans de nombreux compléments alimentaires. Très vite, des accidents ou des décès entraînés par la consommation de ce produit alertent les centres anti-poison. Le GHB classé comme psychotrope majeur est inscrit en 1999 sur la liste des stupéfiants. Aujourd'hui, il ne peut être délivré que dans les hôpitaux et les cliniques. Mais il reste très facile à produire, une recette pour le fabriquer circule même sur le net où il n'est d'ailleurs pas très difficIle de s'en procurer.

Indétectable, sans goût et incolore, il passe inaperçu quand il est versé dans une boisson. Il provoque alors, un endormissement et son grand pouvoir hypnotique balaie tout souvenir chez la personne qui le consomme.

Les effets du GHB

Ce médicament qui diminue les inhibitions, provoque également, un état euphorique et de soumission, des nausées, vertiges, bourdonnements et surtout des pertes de mémoire. Il diminue toute résistance physique et psychique de la personne qui le consomme. De la période où la victime est sous emprise, elle ne conserve que de vagues souvenirs, le plus souvent sous forme de "flashs". Les effets du GHB sont plus ou moins rapides et plus ou moins longs ( 1 à 6 heures) selon la dose administrée ainsi que le poids de la personne qui l'ingère. En cas de surdosage, il peut entraîner coma et décès.

Un phénomène difficile à quantifier

En 1997, on comptait 762 victimes aux Etats-Unis. En France, selon le professeur Georges Lagier, responsable du centre anti-poison à l'hôpital Ferdinand-Widal à Paris qui étudie le phénomène depuis 1997, 143 plaintes par soumission chimique ont été déposées entre 1999 et 2001 mais, il est impossible de connaître avec exactitude, l'ampleur de ce phénomène et ce serait environ 200 agressions de ce type qui auraient été recensées depuis trois ans. A Paris, une quinzaine de dossier sont d'ailleurs à l'instruction.

Souvent utilisé lors de soirées en discothèques, les victimes ont en effet, beaucoup de difficultés à apporter la preuve du viol et dans la majorité des cas, elles ne connaîssent même pas l'identité de leurs violeurs. La plupart du temps, dans ce type de dossier, il n'y a donc ni suspect, ni souvenir. Le GHB s'éliminant en moins de 6 heures du corps humain, on ne peut le retrouver ni dans le sang, ni dans les urines. Seule découverte scientifique qui a considérablement élargi le champ d'investigation, le GHB laisse pendant 1 mois des résidus dans le cuir chevelu. Il est donc capital que les victimes qui ont des doutes, ne se coupent jamais les cheveux.

Les enquêteurs et le GHB

Depuis une circulaire du ministre de l'intérieur il y a deux ans, les services de police et de gendarmerie ont été sensibilisés à ce problème. Cette note leur précise que s'il leur arrive de trouver dans la rue, une personne en état d'ébriété ou dans un état second qui présente une amnésie, ou des " flashs ", il leur faut penser immédiatement à un cas de soumission chimique. Dans ce cas, la personne est immédiatement envoyée pour analyse dans un centre médico- judiciaire. Les juges d'instructions sont également très vigilants dans ce type d'affaires. On peut dire qu'une véritable prise de conscience s'est faite aujourd'hui en France, tant au niveau de la police que des magistrats. Selon les policiers, l'usage de " la drogue des violeurs " est en nette progression avec une augmentation importante pendant l'été. Souvent utilisé dans les boites de nuit, le GHB est versé dans les verres de la future victime qui pourra être abusée sans se souvenir ni de son agresseur, ni même de son viol.

Mais cette drogue est également utilisée dans certaines affaires d'escroquerie ou d'extorsion de fonds : pour faire signer des chèques, pour forcer quelqu'un à retirer de l'argent au distributeur de billet.

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