Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 1 (demandeurs d'emploi immédiatement disponibles à la recherche d'un emploi à durée indéterminée et à temps plein) qui sert de baromètre officiel, augmente en août de 0,2% soit 4 200 chomeurs de plus.

Cette progression bien que légère s'inscrit plus généralement dans une hausse globale au demeurant inquiétante puisque sur un an, le chomage a augmenté de 7,5%. Cette courbe ascendante inquiète le Premier Ministre qui évoque des "risques importants sur l'emploi" dans les mois à venir.

La situation des plus âgés (50 ans ou plus) se détériore. Dans cette catégorie, le chômage progresse de 1,1% sur un mois (6,1% sur un an).

le chômage des jeunes (moins de 25 ans) recule de 0,7 %, ramenant ainsi la progression sur un an à 10,1 %.

Le chômage masculin est stable en août (+ 0,1 %) par rapport aux femmes. Cependant, sur un an l’évolution du marché du travail est moins défavorable aux femmes (+ 2,8 %) qu’aux hommes (+ 12,2 %).

L’ensemble des demandeurs de catégorie 1 et 6 (qui prend en compte les demandeurs d'emploi ayant exercé une activité occasionnelle ou réduite de plus de 78 heures dans le mois) diminue légèrement en août (- 0,4 %).

Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1+6 (qui prend en compte les demandeurs d'emploi ayant exercé un "petit boulot") diminue de 0,4% entre fin juillet et fin août 2002. Sur un an, il augmente de 4,8%.

L’effectif des chômeurs de longue durée (inscrits depuis au moins un an à l’ANPE) continue d’augmenter : + 1 % entre juillet et août 2002.
Le chômage de très longue durée (demandeurs d’emploi inscrits depuis au moins deux ans) connaît à son tour une légère hausse.

Le taux de chômage au sens du BIT (calculé différemment) se maintient à 9,0 % de la population active à la fin août 2002 et ce, pour le troisième mois consécutif.

Au cours du mois d’août, 354 100 demandeurs d’emploi se sont inscrits à l’ANPE et 354 000 en sont sortis.
Les inscriptions à l’ANPE sont en baisse de 2,1 % par rapport au mois précédent en raison du recul des entrées faisant suite aux licenciements économiques, aux fins de contrat à durée déterminée, aux fins de mission d’intérim et aux premières entrées sur le marché du travail.
Les sorties de l’ANPE sont en progression de 3,1 % par rapport au mois précédent malgré un fléchissement des reprises d’emploi (- 4,3 %).

Les chiffres du marché du travail de septembre 2002, seront publiés par le ministère des Affaires Sociales, le 31 octobre prochain. Mais en raison d'une conjoncture économique défavorable, d'une croissance estimée à 1,3% au mieux par l'INSEE pour cette année, du moral des industriels qui fléchit, aucune bonne nouvelle ne semble devoir être annoncée d'ici la fin de l'année.
En effet selon l'INSEE, les entrepreneurs ont "des perspectives personnelles de production pour les trois prochains mois" qui "restent orientées défavorablement" et "demeurent inférieures à leur niveau moyen".
De nombreux plans sociaux sont en cours ou sont annoncés notamment chez ALCATEL qui prévoit la suppression de 19.000 emplois.