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Procès
Chronologie de l'affaire Omar Raddad.

Voici les différentes étapes de cette affaire fortement médiatisée qui a débuté il y a plus de dix ans.




vendredi 22 novembre

Hamid Bellahcem

Mis en ligne le 25 novembre


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1991

- 23 juin 1991: Ghislaine Marchal, 65 ans, est tuée de plusieurs coups de couteau dans la chaufferie de sa villa de Mougins (Alpes-Maritimes). Sur le mur, deux inscriptions post-mortem en lettres de sang: "Omar m'a tuer" et "Omar m'a t".
- 27 juin 1991: Omar Raddad, le jardinier de Mme Marchal, est inculpé d'homicide volontaire et écroué à Grasse. Âgé de 28 ans, il niera toujours les faits.
- 23 août 1991: Des experts en graphologie estiment que la victime, Madame Marchal est bien l'auteur des deux inscriptions dénonçant Omar Raddad. Ces conclusions pèseront lourdement dans le dossier de l'accusation.

1994

- 2 février 1994: La Cour d'assises de Nice condamne Omar Raddad à 18 ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises de Nice. Le témoignage des deux graphologues insistant sur le fait que les inscriptions ont bien été écrites par Ghislaine Marchal emporte la conviction des jurés même si cette assurance met mal à l'aise car nul n'ignore que la graphologie n'est pas une science exacte.

1995

- 9 mars 1995: la Cour de cassation rejette le pourvoi d'Omar Raddad.
- 10 septembre 1995: un ex-détenu marocain en France Mohamed Moumen confie à la presse marocaine qu'un certain "FB" emprisonné avec lui à la prison de Clairvaux lui avait avoué le meurtre de Ghislaine Marchal. Le 15 du même mois, le parquet de Grasse ouvre une enquête préliminaire.
- 21 septembre 1995: "FB", de son vrai nom Alain Vilas-Boas, mis en cause est entendu par les enquêteurs et annonce qu'il porte plainte pour diffamation.
- 21 septembre 1995: Bernard Naranjo, un détective privé employé par le père d'Omar Raddad, apporte aux gendarmes de Grasse l'arme du crime : un couteau de cuisine.

1996

- 10 mai 1996: le président Jacques Chirac accorde la grâce partielle à Omar Raddad réduisant sa peine de quatre ans et huit mois. Le décret sera signé le 23 mai.
- 26 juin 1996: Jacques Toubon, le ministre de la Justice annonce qu'il n'a pas l'intention de saisir la Commission de révision.

1997

- 20 novembre 1997: Une nouvelle expertise graphologique demandée par Maître Vergès contredit totalement la première en estimant que Ghislaine Marchal n'est pas l'auteur du message "Omar m'a tuer".

1998

- 2 septembre 1998: La Chancellerie donne son accord pour la libération conditionnelle d'Omar Raddad incarcéré au centre de détention de Muret (Haute-Garonne).
- 4 septembre 1998: Après plus de 7 ans de prison, Omar Raddad retrouve la liberté mais il aux yeux de la justice, il demeure coupable.

1999

- 27 janvier 1999: Maître Vergès dépose une requête en révision auprès de la Cour de cassation.

2000

- 2 février 2000: la Commission de révision des condamnations pénales ordonne de nouvelles investigations et notamment, une nouvelle expertise graphologique pour savoir si madame Marchal est l'auteur des inscriptions "Omar m'a tuer". Deux experts sont nommés : Anne Bisotti et Françoise Ricci D'Arnoux.
- 17 février 2000: l'avocat d'Omar Raddad, Me Jacques Vergès, demande à la commission des investigations supplémentaires sur la matière même de l'inscription et la trace, apparemment d'une main, laissée plus bas.
- 31 octobre 2000: Les deux graphologues remettent un rapport de 150 pages dans lequel elles se disent incapables de certifier que la victime est bien l'auteur des inscriptions. Par contre le sang qui a permis la rédaction des messages est bien celui de Ghislaine Marchal.
- 27 décembre 2000: Selon une expertise, la trace de main laissée sur la porte comporte le sang de Ghislaine Marchal mais il est mêlé à un ADN masculin. La Commission de révision demande immédiatement, une comparaison des ADN de ce sang avec celui d'Omar Raddad.

2001

- 14 janvier 2001: la justice ordonne une nouvelle expertise sur un chevron de bois ayant servi à tuer Ghislaine Marchal, indique Me Vergès.
- 20 février 2001: l'ADN masculin retrouvé sur la porte de la chaufferie n'est pas celui d'Omar Raddad. Les experts ne peuvent préciser à qui appartient cette empreinte génétique, ni l'origine de sa provenance.
- 1er mars 2001: la Commission de révision reçoit les conclusions des experts qui ont examiné les traces de sang sur les lieux du meurtre et qui ne désignent pas Omar Raddad.
- 14 mai 2001: l'avocat général de la Cour de cassation demande la transmission du dossier d'Omar Raddad devant la Cour de révision.
- 25 juin 2001: la Commission de révision décide que les éléments nouveaux apportés par la défense sont effectivement susceptibles de faire naître un doute sur la culpabilité d'Omar Raddad. Les deux éléments retenus sont que l'auteur des mots "Omar m'a tuer" ne peut être déterminé avec certitude ainsi que la découverte de deux ADN masculins n'appartenant pas au jardinier. Par contre, sont rejetés les arguments selon lesquels une incertitude planait sur la date exacte du meurtre, sur l'impossibilité de barricader de l'extérieur la porte de la chaufferie ainsi que la mise en cause de la femme de ménage et du fils de madame Marchal. Elle transmet le dossier à la Cour de Révision.

2002

- 16 mai 2002 : la cour de Cassation fixe au 17 octobre l'examen de la révision du procès d'Omar.
- 17 octobre 2002: L'avocat général, Laurent Davenas estime qu' "au bénéfice d'Omar Raddad il n'y a pas de faits nouveaux convaincants, contre lui il y a des charges", Par conséquent, ce dernier demande à la Cour de révision de ne pas accorder de second procès à Omar Raddad. L'avocat du marocain n'est pas très optimiste.
- 20 novembre 2002 : La Cour de révision confirme la culpabilité du jardinier condamné pour le meurtre de sa patronne Ghislaine Marchal. Omar Raddad ne sera pas rejugé. Maître Vergès annonce qu'il va saisir la Cour Européenne de Justice.

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La déclaration faite par Omar Raddad devant la chambre criminelle de la Cour de Cassation, le jeudi 17 octobre 2002.




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