Procès Omar Raddad face à la Cour européenne des droits de l'homme.
Maître Vergès était en Corse mercredi, pour défendre le préfet Bonnet dans l'affaire des paillotes.
Lors d'une interruption d'audience, il s'est longuement entretenu avec
les journalistes présents et a confirmé qu'"il ira devant la Cour européenne des droits de l'homme."
"Quand je vais devant un tribunal, je m'attends souvent au pire,
surtout après les réquisitions surprenantes de l'avocat général. "
L'affaire Raddad n'est pas terminée.
L'avocat d'Omar Raddad n'a pas été surpris par la décision
de la plus haute juridiction française : "Quand je vais devant un tribunal, je m'attends souvent au pire,
surtout après les réquisitions surprenantes de l'avocat général. C'est pour cela que j'ai pris mes précautions.
J'ai déposé avant de plaider deux jeux de conclusion sur les violations de la convention européenne des droits de
l'homme par la Cour de révision" a-t-il expliqué avant de préciser :
"Voici les trois arguments que j'avancerai devant la Cour européenne des droits de l'homme et je suis très optimiste".
"Premièrement, la Cour européenne des droits de l'homme exige que l'avocat général communique aux parties le sens de ses
réquisitions. M. l'avocat général n'a eu devant la Cour de révision ni cette courtoisie, ni ce respect"
"Deuxième argument, le directeur de l'enquête a publié un livre intitulé 'Omar l'a tuer' dans lequel il présente son
rapport de synthèse comme un réquisitoire. Il se permet de contester les travaux de la Commission de révision".
"Troisièmement, j'ai demandé par écrit que la cour se fasse communiquer les déclarations d'un témoin devant un juge
de Grasse sur l'implication éventuelle de l'Ordre du temple solaire dans cet assassinat.
Je n'ai pas eu de réponse écrite" a-t-il commenté.