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vendredi 22 novembre
Hamid Bellahcem
Mis en ligne le 25 novembre
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La loi de 1989 dans son article 622 a décidé de permettre
cette procédure à chaque fois que se révèle "un fait nouveau ou un élément inconnu de la juridiction au jour
du procès, de nature à faire naître un doute sur la culpabilité du condamné."
Il faut noter que dorénavant, consacrant ainsi, une jurisprudence ancienne, cette procédure est moins restrictive puisqu'elle
est ouverte dès qu'il est possible de faire naître "un doute" alors que selon l'ancien texte, ces faits devaient
être "de nature à établir l'innocence du condamné".
L'article 623 dispose que la demande en révision peut être demandée par le ministre de la justice, par le condamné ou s'il est
décédé par tout membre de sa famille. Cette demande est adressée à une commission composée de cinq magistrats de la Cour de cassation.
Ces derniers sont désignés par l'assemblée générale de cette juridiction. La présidence étant assurée par un magistrat appartenant
à la chambre criminelle. Les fonctions du ministère public sont exercées par le parquet général de la Cour de cassation.
C'est la Commission qui instruit la demande. Pour ce faire, elle procède à toutes recherches, auditions, confrontations et
vérifications utiles et recueille les observations écrites ou orales du requérant ou de son avocat et celles du ministère public.
A la fin de ses investigations, la commission décide ou non de saisir la chambre criminelle par une décision motivée qui peut-être
rendue en séance publique. Cette dernière n'est suceptible d'aucun recours.
Si la Commission décide de transmettre le dossier à la Cour de Révision, cette dernière statuera par un arrêt motivé rendue à l'issue
d'une audience publique où interviennent l'avocat général, la défense du condamné et le cas échéant, la défense de la partie civile.
Si la Cour de révision estime que la demande est fondée, elle annule la condamantion et le ou les accusées sont renvoyés devant
une autre juridiction. Si de nouveaux débats sont impossibles, la Cour statuera sur le fond.
Enfin, selon l'article 626, tout condamné reconnu innocent a le droit de recevoir une indemnité en réparation du préjudice matériel
et moral que lui a causé la condamnation.
En 2001, la Commission a été saisie de 180 requêtes dont 6 ont été transmises à la Cour de révision. La chambre criminelle a
rendu 1 arrêt d'annulation.
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