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TERRORISME
Coup de théâtre dans le dossier Besseghir
Marcel Le Hir, un ex-parachutiste des troupes de marine, à l'origine de l'arrestation d'Abderazak Besseghir a avoué avoir monté cette affaire de toute pièce et ce dans le cadre d'une vengeance familiale comme le clamait le jeune bagagiste.
En conséquence, ce dernier a été libéré vers 17 heures de la prison de Fleuris Mérogis où il était incarcéré depuis le 1er janvier.
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Samedi 11 janvier 2003
Stéphane Brume
Mis en ligne le :
11/01/2003
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C'est le parquet de Bobigny qui hérite aujourd'hui du dossier. Ce dernier a immédiatement ouvert une information judiciaire visant Marcel Le Hir, et un second homme, Patrick Pouchoulin pour pour "dénonciation calomnieuse" et "dénonciation de crime ou délit imaginaire". Les deux hommes ont été placés en détention et risquent entre 5 ans et six mois de prison. Ils devaient être entendus par un juge des libertés et de la détention pour un éventuel placement en détention provisoire.
Les membres de la belle famille soupçonnés d'avoir monté le complot devraient être convoqués lundi prochain.
C'est Yves Bot, le nouveau procureur de la république qui s'est chargé de cette annonce vendredi matin : "Le militaire, qui a dénoncé le bagagiste, Marcel Le Hir a avoué en garde à vue qu'il avait participé à un complot pour le mettre en cause, en liaison avec sa belle-famille", a-t-il déclaré à la presse.
Marcel le Hir placé une seconde fois en garde à vue, mardi matin a finalement craqué et avoué qu'il avait déposé personnellement les armes dans le coffre du jeune homme avec l'aide d'un complice Patrick Pouchoulin.
Les propos de Marcel Le Hir sont corroborés par les appels passés de son téléphone portable, a-t-on indiqué de sources judiciaires. On ajoute qu'il n'a pas expliqué les mobiles de son geste.
C'est Marcel le Hir qui avait dénoncé le jeune bagagiste affirmant qu'il l'avait vu manipuler une arme dans le coffre de sa voiture.
Malgré cela les policiers ne paraîssaient pas totalement convaincus notamment parce que les empreintes du suspect n'avaient pas été retrouvées ni sur les armes, ni sur les explosifs. En outre, la SAT était intriguée par le profil de ce jeune homme, inconnu de leurs services maniant des armes sans aucune discrétion dans un aéroport.
Lors d'investigations complémentaires, les enquêteurs découvrent que Marcel Le Hir, le témoin principal était en relation téléphonique juste avant les faits avec Patrick Pouchoulin, un proche de la belle-famille de Besseghir. Le juge d'instruction Gilbert Thiel décide alors mardi dernier, de placer les deux hommes en garde à vue.
L'avocat de la belle-famille, Me Collard avait clairement soutenu l'hypothèse terroriste et annoncé son intention de déposer plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre la famille Besseghir.
Cette dernière par la bouche de son conseil Maître Collard "s'est déclarée totalement étrangère au complot. Ils me confirment qu'ils ne sont absolument pas impliqués dans le complot", a assuré leur avocat, Me Gilbert Collard, à l'Associated Press. "Je suis époustouflé par la nouvelle. Ils sont aussi surpris que moi" a-t-il ajouté.
La police recherche activement un membre de la belle famille qui pourrait être le cerveau de cette affaire.
C'est le juge d'instruction, Roger Le Loire qui dirigera dorénanvant cette enquête.
Pour la famille qui n'a cessé de clamer l'innocence du jeune bagagiste, c'est un véritable soulagement "mais on s'y attendait" souligne son frère Ichem sur France-Info. "On n'a pas eu le moindre doute dès le début. Depuis le début, on a clamé son innocence haut et fort on nous a pas pris au sérieux".
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