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TERRORISME
Affaire Besseghir : les investigations continuent
L'enquête se poursuit dans l'entourage du bagagiste de Roissy, interpellé le 28 décembre dernier, après la découverte dans son coffre de voiture, d'explosifs et d'armes dissimmulés à la place de la roue de secours.
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Samedi 4 janvier 2003.
Stéphane Brume
Mis en ligne le :
05/01/2003
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De nombreux points d'interrogations
Six jours après l'interpellation de cet "employé modèle", de nombreuses interrogations persistent encore et toujours.
Si plusieurs indices conduisent les enquêteurs à privilégier la piste d'un projet terroriste, il reste de nombreuses questions sans réponse:
Le jeune homme est-il victime d'une "manipulation" comme il l'affirme depuis le début de sa garde à vue?
Est-il une pièce maîtresse ou un simple passeur d'un réseau terroriste inconnu des services de renseignement Français?
Les explosifs et les armes devaient-ils sortir de l'aéroport ou au contraire étaient-ils en train d'y rentrer?
Les policiers tentent de savoir également, si le jeune homme bénéficiait de complicité dans ce dossier.
Pour le moment, aucune réponse définitive ne peut-être donnée et les enquêteurs poursuivent donc leurs investigations.
Ainsi, ils vont examiner de plus près les communications entrantes et sortantes de son téléphone portable, son carnet d'adresse, ses relations professionnelles et personnelles.
La personnalité du suspect laissent les policiers perplexes. Ces derniers ne comprennent toujours pas ses motivations. En outre, Besseghir ne possède pas le "profil" du terroriste et dans l'état actuel de l'enquête, aucun élément ne permet de le relier à un quelconque réseau terroriste.
Des résultats d'expertises attendues
Les enquêteurs attendent le résultat des expertises génétiques portant sur les armes, les explosifs, les gants de manutention. Ils devraient leur parvenir en fin de semaine prochaine.
Seule certitude, ce serait du tolite ou TNT, un puissant explosif qui était dissimulé à l'emplacement de la roue de secours de la 206 noire d'Abderazak Besseghir.
Des traces de l'explosif ont été également retrouvées sur la banquette arrière du véhicule ce qui tenterait à prouver qu'ils ont été manipulés à l'intérieur du véhicule.
Un chien aurait également réagi devant le placard du jeune bagagiste : là-aussi, des analyses sont en cours pour tenter de savoir si les explosifs ont transité par le vestiaire du jeune homme.
En ce qui concerne, les empreintes digitales relevées sur les armes et les explosifs, elles ne sont pas celles du manutentionnaire de Roissy.
Sa famille qui réside à Bondy en Seine-Saint-Denis le soutient et retient la thèse du complot familial. Deux de ses frères et son père ont été relachés après trois jours de garde à vue.
Pour sa soeur Samira (21 ans), c'est une machination : "Il est arrivé en France en 1979, il a fait un parcours scolaire sans faute et a même été aide-éducateur dans un collège. Il n'a rien d'un terroriste", a-t-elle déclaré au micro de l'AFP.
Pour son père, Abderazak "est visé par un complot à 100 %".
Le jeune homme ainsi que son oncle ont été mis en examen mercredi soir par le juge antiterroriste, Gilbert Thiel
pour "infraction à la législation sur les armes et les explosifs et association de malfaiteurs le tout en relation avec une entreprise terroriste". Ils sont emprisonnés à Fleury-Mérogis.
Les deux hommes sont inconnus des services de police et ne sont rattachés apparemment à aucun réseau, on ne leur connaît pas de passé de militants islamistes.
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