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TERRORISME
des policiers bien prudents
L'enquête continue dans le dossier Besseghir, le jeune bagagiste de Roisssy interpellé le 28 décembre dernier suite à la découverte d'armes et d'engin explosif dissimulé dans le coffre de sa voiture.
Les policiers préfèrent rester prudents et poursuivre leurs investigations :
ces dernières portent aujourd'hui sur l'entourage personnel, l'agenda et le téléphone portable du jeune homme.
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Mardi 7 janvier 2003
Stéphane Brume
Mis en ligne le :
11/01/2003
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En ce qui concerne son téléphone portable, les policiers ont été très étonnés lorsque le jeune homme refuse de livrer "son code pin". En outre, il apparaît que celui-ci aurait reçu une note de téléphone "très importante par rapport à ses revenus".
Une première analyse des appels passés et reçus sur son portable a révélé qu'Abderazak Besseghir était en contact avec deux autres bagagistes travaillant à Roissy qui seraient liés à Hamid Toumi, un personnage connu des services anti-terroristes.
Ce dernier avait été entendu en octobre 2001 suite à sa mise en cause dans le projet d'attentat visant le stade de France et plus spécialement le match France-Algérie, le 6 octobre 2001.
L'avocat de M.Besseghir, Maître Philippe Dehapiot, ne veut pas pour le moment commenter cette information, avant d'avoir «recueilli l'avis de son client».
Pour Maître Gilbert Collard, le conseil de la belle-famille du suspect, ces "appels" pour le moins troublants appels confortent les déclarations de la mère de l'épouse défunte du bagagiste : selon cette dernière, le jeune homme, serait tombé brutalement dans «l'extrémisme religieux», contraignant sa fille à se soumettre au «Coran des taliban».
Malgré tout, du côté de la SAT, la brigade anti-terroriste, on reste réservé. Pour cette dernière, en l'état actuel du dossier, les deux bagagistes appelés par M.Besseghir ne peuvent pas être considérés comme des "islamistes". D'ailleurs, ils n'ont jamais eu affaire à la "justice antiterroriste".
Les enquêteurs précisent qu'en outre, les contacts de Besseghir avec ces deux hommes dont l'un est délégué syndical pourraient être tout à fait normaux. Il ne pourrait s'agir que de contacts professionnels entre salariés travaillant sur le même site.
A ce stade, le résultat de la "pêche aux indices" reste mince commente une source proche de l'enquête.
Même son de cloche au Parquet de Paris : "On ne peut à ce stade tirer de conclusions définitives, au risque de mettre l'enquête en péril".
Des expertises en cours
Des analyses d'ADN sont en attente. Les experts doivent voir si des traces d'ADN appartenant à Besseghir sont trouvées sur le pistolet automatique, le pistolet-mitrailleur, les deux détonateurs et les cinq pains de tolite retrouvés dans sa voiture.
Pour le moment, les empreintes digitales retrouvées sur les armes et les explosifs n'appartiennent pas au jeune bagagiste et les enquêteurs vont tenter de savoir si elles correspondent à un individu connu de leurs services.
D'autres analysees sont également attendues : celles des empreintes relevées sur le vestiaire du jeune homme.
De son côté, le suspect dément toujours toute implication et affirme plus que jamais que toute cette affaire n'est qu'une vengeance ourdit par son ex belle-famille suite à la mort de son épouse qui s'était immolée par le feu l'été dernier. Malgré l'enquête de police concluant à un suicide, sa belle famille persiste à croire que le jeune homme serait responsable de ce décès.
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