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TERRORISME
Arrestation du "cerveau"
Djilali Diffalah, le frère de Madame Bécheri, soupçonné d'avoir organisé le complot contre le bagagiste de Roissy a été interpellé par la Police des Frontières et de l'Air lors de sa descente de l'avion qui le ramenait d'Oran (Algérie). Son retour forcé aurait été négocié entre les autorités algériennes et françaises. Il a été conduit aussitôt dans les locaux de la brigade criminelle pour y être interrogé.
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Vendredi 17 janvier 2003
Stéphane Brume
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Selon Marcel Le Hir et Patrick Pouchelin, c'est Djilali Diffalah qui aurait monté tout le complot visant à faire passer le bagagiste pour un dangereux terroriste.
Selon l'avocat de ce dernier, Me Stasi, si M. Diffalah a bien reconnu devant les policiers avoir été informé d'un complot visant le bagagiste, il nie catégoriquement toute participation.
"Djilali Diffalah est un innocent. Il savait que quelque chose se préparait par sa soeur, mais il n'a jamais su de quoi il retournait et encore moins qu'il y aurait des armes utilisées pour tendre un piège", a déclaré l'avocat à l'agence Reuters. Et en particulier, son client dit tout ignorer de la provenance des armes et des explosifs.
Si Djellali Diffalah était en Algérie depuis la semaine dernière, ce n'était pas contrairement aux rumeurs, parce qu'il était en fuite "Mon client est parti en Algérie avant que le complot ne soit dévoilé" il a quitté la France tout simplement pour "aller voir sa mère à Oran qui avait des problèmes de santé", a expliqué Maître Stasi.
En outre, c'est de son plein gré qu'il serait rentré en France en compagnie de sa mère précise Maître Stasi et c'est également sur la demande de mon client que j'ai informé les autorités judiciaires de son retour.
Lors de sa garde à vue, Fatiah Bécheri a reconnu avoir eu connaissance de "quelque chose" contre son gendre en précisant qu'elle ne s'y serait pas opposée. Quant à son époux, il déclare n'avoir pas été au courant.
Dans l'état actuel du dossier quatre personnes ont déjà été mises en examen:
Outre, La belle famille, Fathia et Ahmed Bécheri, les parents de l'épouse défunte,
Marcel Le Hir, un militaire à la retraite et Patrick Pouchelin un détective privé, ami de la famille Bécheri et ami d'enfance de Djilali Difalah. Ces deux hommes ont reconnu avoir placé les armes et engins explosifs dans le coffre de la voiture de M. Besseghir.
Tous les quatre sont poursuivis pour "dénonciation calomnieuse" et "non dénonciation de crime ou délit imaginaires". Ils ont été placés en détention provisoire.
Maître Collard ainsi que Maître Patrick Besse de Bec qui assurent leur défense devraient déposer d'ici dix jours une demande de remise en liberté, soit le temps passé en détention par Abderazak Besseghir.
Me Gilbert Collard a estimé jeudi avoir été "trompé" par ses clients mais a précisé à l'Associated Press qu'il continuera malgré tout à assurer leur défense. Mais il sait également que la tâche ne sera pas facile "Si moi, je ne comprends pas qu'ils m'aient menti, comment les juges pourraient-ils le comprendre?"
Quant à Djilali Diffalah placé en garde à vue, il a été présenté au juge Roger Le Loire qui lui a signifié sa mise en examen. Il a été écroué à la prison de la Santé.
Les enquêteurs de la brigade criminelle espèrent pouvoir faire toute la lumière sur cette affaire et notamment découvrir la provenance des armes et des explosifs retrouvés dans le coffre du bagagiste dont la valeur serait très élevée.
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